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Dix ans déjà que tu nous as quitté, cher Vampire énigmatique et bienveillant à la fois, toi qui ne voulait que "la paix (mais royale)"

Comme Sarg je fais partie de ceux qui regrettent de t'avoir peu connu, mais ce n'est effectivement pas le nombre des rencontres qui fait l'intensité du souvenir.

Restent des bribes de conversation, une matinée à regarder l'aube sur la plage de Villerville en attendant que le reste du groupe se réveille, des débats sur tes valeurs que j'appelais aristocratiques et que je ne partageais pas, un raccourci par chemin abandonné où nous avons du nous frayer un passage dans les broussailles à coup de canne à pommeau, tes aphorismes sublimes dans leur simplicité ("la vie c'est comme un appel manqué, on compose un numéro et il n'y a personne au bout du fil").

Et surtout, ta capacité à Etre, quand tant d'autres passent leur vie à se chercher - et que tu savais transmettre.

Courage Nab.