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28/09/2009
Il est des nuits où le réel revisité redessine la carte des voies sans issues, prématurément tronquées. Des nuits où le présent se fond aux images oubliées de l'inconscient, aux rêves condamnés, ou même à ceux que l'on n'aura pas pris le temps de faire...
La narration n'est plus qu'une ombre palimpseste qui s'emprisonne. Ce qui est oublié resurgit, mugit et vole. La prison s'ouvre et par les barreaux déferlent en troupeau les hordes éphémères et vides des mots.
C'est ici, à la limite, que s'invente ou non l'ordre nouveau, celui qui nous guidera ou celui qui hantera nos tours.
Vision d'un fragment de brahman débordant les limites étroites de l'intellect, ou message halluciné d'un cerveau dans le chaos ? Les critères discriminants n'opèrent plus.
Passent les ombres c'est là que le jour se dévoile. Mais qui est-il, celui qui continue de crier dans le noir malgré l'aube qui s'annonce ? La nature monstrueuse du réel va bientôt se dévoiler en pleine lumière, le masque tombera qui la rend habituellement supportable. Le piège s'est refermé sur tous ceux qui ont trébuché et comment y échapper ses mâchoires enserrent des planètes des éternités passeront et moi je rêve d'un monde qui accueillera celui qui saura dire "je ne sais pas".
Mais à cette heure-là de la nuit ne reste que toi, alors qui es-tu, que fais-tu à quoi déjà as-tu cru ? Assume et sois toi même, tu es seul, tu seras seul. Mais qu'espères-tu les mots glissent et toi tu glisses aussi, plus loin dans l'absurde qui te hante alors tu joues tu t'inventes des vies des chimères dépossédées de soi tu t'es perdu dissolu que reste t-il ? C'est un passage que tu prends un raccourci mais vers où ? Ne t'égare pas. La vie se déploie, elle ne t'atteindra pas si tu es parti déjà. Tu marches le long de cette spirale mais sais tu qu'il n'y a pas de fin où que tu ailles elle te suivra et toi jamais tu n'oublieras.
Il n'y a rien là-bas de ce que tu cherches. Sois ici, ici et maintenant. Je dis "tu", car je tu il elle c'est pareil au fond, à quelques clinamen près. Autant dire que ça n'a rien à voir, mais peu importe. Moi je reste ici et maintenant. Sans jamais renier pour autant ce que je porte avec moi, pour le meilleur et pour le pire.
L'aube se lève et le jour attend. Tu verras le soleil briller sur un jour nouveau, tu verras les sourires et les regards autour de toi.
Donne-moi un peu de vrai aujourd'hui. Je m'attends à le trouver là. Donne-moi quelque chose qui ne meure pas.

(J'avais gribouillé ça sur un coin de mon disque dur une nuit d'insomnie il y a longtemps, en écriture automatique... j'ai juste corrigé les fautes ^^
Ça ne répond pas vraiment à ton post, mais en même temps c'est ce que je peux faire de plus sincère comme réponse qui n'en est pas une)