histoire d'en rajouter une couche
melancolia 28/07 à 13:09
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ce n'est pas bien de s'acharner contre une classe de population mais hélas avec les dérives modernes de la chasse, les chasseurs proches de la nature, tout comme les agriculteurs, ça n'existe presque plus. Je viens d'une région des plus rurales : le Lot. J'ai grandi dans un monde de chasseurs et d'agriculteurs et je ne peux qu'acquiescer à tout ce qui a été dit. Pour l'histoire du chat c'est effectivement impossible quasiment de porter plainte (quand on sait que porter plainte dans des cas de violence familiale à la gendarmerie du coin est déjà impossible parce que ça fait pas bien pour la réputation, alors un chat...). Quand ma mère a eu son premier chat là-bas elle a fait le tour de tout le village avec son chat et a menacé tous les chasseurs de représailles si on le tuait. Car oui c'est un sport national là-bas, j'entendais les gens dire que s'ils voyaient un chat sur la route ils accéléraient. On a du sauver un chaton d'une semaine à peine abandonné par sa mère dans un jardin de chasseur car quand on le lui a fait remarquer il est parti chercher sa carabine : on l'a adopté fissa. L'entreprise de ma mère a marché, elle a été marginalisée mais ça a relativement marché. Cependant deux chats ont disparu.
Le fusil, c'est la virilité des beaufs de la campagne, comme la voiture l'est au kéké, sauf que c'est plus dangereux. Et quand on voit une battue à trente chasseurs pour un sanglier, va falloir me dire où est le rapport à la nature. Et quand on entend leur discours sur les espèces protégées ... Enfin, pour appuyer sur ce que dit nab', l'une des choses les plus tristes dans l'histoire c'est le sort réservé aux chiens qui, même si l'on n'est pas en Espagne, ont encore trop souvent des conditions de vie intolérables: affamés, enfermés dans leur merde dans des chenils où ils ne voient que des personnes leur donnant à manger, laissés sans soins...
C'est d'autant plus triste que la chasse, comme l'agriculture sont des choses dignes de respect, mais traitées comme de vulgaires activités et coupées de leur statut d'intermédiaire vital entre l'homme et la nature, elles deviennent malsaines. Image d'une société?
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