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Comme toute dessinatrice qui se respecte, j'aime la critique constructive. (Mais j'aime surtout les compliments, éventuellement immérités).
Aussi, je vous propose quelques petites considérations, rien que pour vous cher public, afin que vous ne risquiiez point de décéder d'un criterium malencontreusement planté entre les deux yeux jusqu'à la gomme. Faites-en bon usage.

Devant une oeuvre (dessin, croûte, appelez ça comme vous voulez) :

1) Ne riez pas, sauf si l'oeuvre que vous admirez est ouvertement comique.
Ne dites pas non plus "mais c'est moche!"
Vous risquez d'avoir le suicide de l'auteur sur la conscience. N'oubliez pas qu'il y a passé des heures et qu'il a fait de son mieux.

2) Ne tentez pas d'imposer vos goûts personnels. Parce qu'il faut que je vous avoue quelque chose... s'il est rose, ce putain de dragon, c'est qu'on le voulait rose, et pour être honnête, le fait que VOUS l'auriez préféré bleu, on s'en badigeonne allègrement le nombril avec le pinceau en poil de martre de l'indifférence rigolarde. Si.

3) Rien, mais vraiment rien n'est plus douloureux pour un artiste quel qu'il soit, que quelqu'un qui regarde longuement une oeuvre, avec intensité, et qui à la fin, vous sort : "Heu, il est pas un peu mal fait, le genou?" (quand c'est pas le petit doigt)...
Laissez-moi vous sussurer cette implacable vérité : on s'en tape, bordel de foutre, de la position idoine du sterno-cléïdo-mastoïdien! Ce qu'on veut savoir, c'est si ce qu'on fait te remue la tripe, tête de noeud, je veux dire, cher public. Merci.

Ces trois règles de bases étant énoncées, je vous invite à toujours donner votre avis, qu'il soit favorable ou non, aux auteurs de votre entourage, qui ont besoin de vous pour progresser. Merci... et courage.
Moi aussi je vous aime.

(ps : non, ceci n'a rien à voir avec l'angoisse d'une exposition imminente, pas du tout, pas du tout)... A samedi!