(Photos et vidéos par Richter, chronique par Renaud) « Mesdames, Messieurs, veuillez je vous prie prendre place dans la voiture du Comte... Vous avez déjà pu goûter la majesté des paysages de notre vieux continent et l’hospitalité de ses gens simples et rudes, mais au cœur noble et plein de bravoure... Il nous faut à présent nous hâter... De ce côté du Danube, les forêts sont sauvages, et les loups ignorent encore que le fils de Dieu est mort sur la croix pour racheter vos péchés... Vos « péchés »... Ha ! Nos sylves et nos fauves sont restés fidèles à l’ancienne religion et n’ont que faire de vos breloques... Le dernier village chrétien, ses paysans rougeauds, leurs grasses écuelles de borsch brûlant et leurs chapelets d’ail sont loin derrière à présent, et le col de Borgo prélève parfois un lourd tribut parmi les voyageurs qui s’y attardent... » Passons sur les clichés de feux follets, de loups, de vapeurs mauves et de ravins à pic et sautons quelques pages. Rappelons que le Comte Dracula n’est pas seulement un restaurant à thème au décor médiéval d’enluminure, c’est également un lieu de rencontre, d’échange et d’animation pour la communauté sombre de la capitale... Concerts, soirées spéciales et événements divers émaillent régulièrement la vie du Comte, dont acte... LE CONCERT DE VIOLET STIGMATA Les Violet Stigmata, le public parisien les connaît déjà bien : deux albums chez Manic Depression, un nombre conséquent de scènes sur Paris, région parisienne, province et contrées limitrophes avec, à venir, la participation à un nouveau festival françois et parisien... C’est pas rien... C’est donc face à ce public qui les connaît déjà bien disais-je, que les Violet Stigmata ont entamé leur prestation avec, en introduction « Vapeurs de clown », « Little Girl » et l’hymne deathrock « Parasite ». Explorant ensuite la veine zoologique, ils exécutèrent « Meaning Of Dogs », « Rats » et « Animal On Fire ». Sur « Police State Machine II » Céline passa au chant, Nicolas aux claviers et en plein « Cut The Flesh Wires », Laurent trébucha et passa à son tour - de la basse - aux claviers (highly private joke ?)... Le concert se déroula ensuite sans encombre, allant de l’un à l’autre des deux albums : « Abyss », « Suicide Cage », « Cold Stomach », « Brown Jenkin », « Leave », « Sleeping People », « White World », « Coroner Blues », « Shrivelled Fruit Theory », « Venus In Black » et « To Forgive »... SOUVENIRS: DEFILE DARKLAND Notons qu'à l’occasion de cette soirée Darkland, les Violet Stigmata étaient là – pour la couleur locale ? - en tant que « vampiric guest » (dixit le flyer)... Nicolas est à cette occasion passé aux platines un petit moment, avec un succès notable, tandis que Dorian le saltimbanque guerrier exécutait sa danse martiale en plein défilé vampirique... « vampiresque » ? Gheorghe, le patron... Enfin, l’échanson, l’aubergiste, le taulier du Comte, le maître de ces lieux, ce « saigneur » en son castel, n'était pas très content après « Janjak », le petit chef de Darkland, le défilé ayant commencé relativement tard, alors que beaucoup avaient déjà fini de dîner ou étaient tout simplement partis. Gheorghe aurait d’ailleurs dit à Janjak en fin de soirée qu'il lui avait réservé un billet de train le lendemain pour la Sibérie... Ces valises Janjak ? Strict minimum hein ? Pas de jupe ! Le défilé s'est déroulé en trois partie : mode médiévale, mode gothique et mode vampirique, semble-t-il... Hormis Dorian – qu’on ne présente plus - à l'indéniable prestance, les autres modèles avaient parfois une allure plus discutable... Au cours du défilé vampirique, les « modèles » sont apparus tout d’abord dans le petit jardin extérieur, avant de rentrer dans la salle de restaurant en passant par la fenêtre, tels des rats d’hôtel assoiffés de sang dilué par la cuvée spéciale du Comte... Mise en scène oscillant entre le grand guignol et le guignol tout court : Les vampires d’un soir, pris par leur rôle, ont semble-t-il fait acte d’une extrême tendresse à l’égard des spectateurs... en leur mordillant le cou... *soupir* Retenons tout de même le caractère, sinon novateur (depuis 20 ans tout de même – Vampirella ne serait pas tellement dépaysée), du moins maîtrisé et habilement exploité par quelques habiles commerçants, d’une mode vestimentaire à part entière... SOUVENIRS: SOIREE HALLOWEEN Séquence souvenir : la soirée Halloween avait eu lieu deux soirs de suite, les vendredi 31 octobre et samedi 1er novembre. Au menu des deux soirs : en entrée roulade de saumon sauce crevette ou Saumon fumé aux herbes et perles noires. Plat de résistance : Goulasch et polenta au fromage ou Pièce de bœuf sauce munster et son gratin dauphinois. En dessert : Strudel aux pommes tièdes ou Tarte aux fruits avec sa glace rouge (évidemment). Toujours impressionnantes et inventives, les performances du bellâtre pyrotechnicien qu’on appelle Dorian : En photo, en sus des manipulations et arabesques d’usage, un combat virtuel contre des jets pyrotechniques qui rebondissaient dans une merveille de précision, non vers le sol ou vers les arbres (ce qui aurait pu avoir des conséquences fâcheuses), mais vers les cieux... Poignante et religieuse image d’une transcendance céleste de l’acte guerrier, n’est-ce pas ? Anecdote amusante : A l’occasion de cette soirée Halloween, les 3/4 de la salle avaient été réservés par les usagers d’un salon IRC : Le Manoir des Ambres. Ce salon s’articule autour de deux thématiques principales : la littérature amateur et les ambiances rôlistes, le tout teinté d'atmosphères gothiques (ça ne vous rappelle rien ?). Ce repas, qui était le 3ème organisé en 2 ans d'existence rassembla une cinquantaine de personnes (costumées). Des enveloppes furent distribuées, qui contenaient les éléments d’une petite intrigue se déroulant tout au long de la soirée. Intitulée « La clé du Manoir », elle mettait en scène une clé (volée, bien évidemment) dans un manoir (victorien à n’en point douter – Aaah, la Morella de Poe si divinement mise en images par Corman), par de petits démons particulièrement industrieux le soir d’Halloween : les skelties. Les gagnants ont remporté une bouteille... Et les skelties, écœurés, sont allés se finir au Kata Bar... Visible sur les photos auréolées d’une luminescence propre aux occultistes à l’intégrité douteuse, une tireuse de cartes était également présente... Sans commentaire ? LES « SPECIALES » De façon plus générale et en guise de conclusion, soulignons la bonne idée que sont ces soirées spéciales où Thierry, le DJ résident du Comte Dracula (coiffé d’un tricorne sur dancefloor gothique des soirées Night Spirit) fait honneur à tel ou tel groupe. Il y avait déjà eu la spéciale Blutengel & Terminal Choice, une spéciale Clan Of Xymox, une spéciale Wumpscut & Suicide Commando, Marilyn Manson, spéciale Rammstein, Nine Inch Nails... Et le 21 novembre dernier, une spéciale polémique avec Death In June, Laibach et une programmation dark folk... Chemise brune et cravate noire de rigueur... *clin d’œil* Sepul-râle-ment vôtre, Renaud / evil.muffin.666 LES VIDEOS (Clic droit et "Enregistrer la cible sous" conseillé / Right clic and "Save target as" recommended) Ces extraits vidéos sont à titre d'illustration et leur qualité sonore n'est pas représentative du groupe en concert / These small video excerpts are for promotional use only and the low-fi sound is not representative of the band quality in live ! LE CONCERT DE VIOLET STIGMATA Tschüß ! RICHTER F Vous pouvez retrouver une sélection de ces photos sur le site officiel du restaurant Q Les photos et vidéos du précédent concert parisien de Violet Stigmata, le 25 janvier 2003 aux caves Saint-Sabin, sont disponibles dans la review de l'exposition "Histoires de Scènes" |