(Photos et vidéos par Richter, chronique par Hevydevy) Ca faisait un petit moment que Edguy n'avait pas fait un petit tour en France, leur dernier passage datant de la tournée Mandrake, en 2001. Edguy est maintenant une valeur sûre du paysage heavy metal, comme en témoigne le nombre de métalleux qui se sont déplacés ce soir. L'Elysée Montmartre n'est en effet pas loin d'être complètement pleine, preuve qu'il n'est pas encore temps de tomber dans le catastrophisme quand on parle de la fréquentation des concerts en France. C'est également l'occasion de voir évoluer Brainstorm, une formation qui a explosé ces dernières années, et le sympathique groupe suédois Nocturnal Rites. LE CONCERT DE NOCTURNAL RITES Fort déjà de six albums, le groupe propose un heavy metal mélodique qui ne sort pas vraiment de l'ordinaire, mais qui a le mérite d'être efficace et sans prétention. Il n'y aurait rien eu de vraiment marquant si les musiciens n'avaient cessé de partir dans des délires sur scène. C'est en fait surtout le bassiste qui fait son show, multipliant les cavalcades (Steve Harris, c'est une statue à côté !), grimaçant, grognant parfois dans son micro à la manière d'une bête sauvage. Ce concert n'est certes pas aussi farfelu que lors de leur dernier passage à l'Elysée Montmartre avec Saxon, mais il n'en fallait pas moins pour s'attirer la sympathie du public. Vue la qualité assez exécrable du son, Nocturnal Rites s'en sort remarquablement bien ! Bien dommage que leur musique manque de personnalité. La setlist : New world messiah, Eternity holds, Against the world, Shadowland, Awakening, The iron force, Afterlife LE CONCERT DE BRAINSTORM Voilà un groupe qui je ne dois dire ne m'a jamais vraiment enthousiasmé sur CD même si leur musique est particulièrement originale pour du heavy metal. Là encore, le son ne mettra pas véritablement en valeur leur show, la voix de Andy B. Franck disparaissant parfois derrière un brouhaha incompréhensible de guitares. Malgré ce handicap, Brainstorm montre que sa réputation n'est pas usurpée, en interprétant avec panache et brio les brûlots les meilleurs de leurs deux derniers albums - Soul Temptation et Metus Mortis. Par contre, je suis un peu déçu par la performance de Andy B. Franck, apparu déjà en bien meilleure forme, notamment avec son autre formation : Symphorce. Il demeure toutefois indéniablement charismatique et chaleureux. Je sais que son fantastique niveau technique lui permet d’ordinaire de chanter autrement mieux, avec bien plus de puissance et de maîtrise, donc je restai un peu sur ma faim à ce niveau là , ce soir. En revanche, il n'a pas été avare d’interactions avec le public, dont il n'a cessé de faire l’éloge en s’exprimant dans un français plus que correct ! En passant, je réalise qu'un live est enregistré pour l'occasion, ce qui me fait un peu peur étant donné la qualité très moyenne du son. Il y eut en plus un couac retentissant pendant « The Leading », titre sur lequel les enceintes crachèrent des sons abominables de saturation pendant vingt bonnes secondes. Une prestation fort correcte donc, mais qui aurait pu être bien meilleure sur le plan de la sonorisation. La setlist : Intro, Shiva's tears, Blind suffering, Doorway to survive, Hollow hideaway, Fornever, The leading, Highs without lows, Under lights, Amarillo LE CONCERT DE EDGUY J’avais gardé le souvenir d'un groupe respirant la bonne humeur sur le Mandrake Tour. Les Allemands n'ont pas changé d'un iota : l'intro du concert sur « La Ballade du Gendarme », le thème de la saga tropézienne, reconnaissable entre tous, annonce d'ailleurs d'emblée la couleur ! Le groupe débarque ensuite sur scène tout fringant, emmené par un Tobias Sammet plus remuant que jamais. L'occasion de découvrir le splendide décor rendu plus spectaculaire encore par une imposante gargouille mise en valeur de superbe manière par le jeu de lumières. Tobias n'est absolument pas en voix pour les deux premiers titres du concert « Under The Moon » et « Mysteria », aphone dans les aigus et incapable de tenir sa voix. Heureusement, il redressera la barre pour le reste du concert, sans toutefois atteindre des sommets. Les autres musiciens sont par contre impeccables, toujours le sourire aux lèvres, se fendant même de quelques chorégraphies, sans que ça n'influe le moins du monde sur la qualité de l'interprétation. Pas de concert de Edguy sans ballade, et cette fois-ci, celle choisie n'est pas la plus rébarbative de leur répertoire – « Land Of The Miracle » - et ne coupe pas le rythme du concert. Ca enchaîne ensuite avec le très enjoué « Lavatory Love Machine » pour lequel Tobias Sammet s'est déguisé en Axl Rose, en arborant un bandana… Quel boute-entrain. Edguy accélère ensuite le rythme avec « Babylon », jouée à fond les manettes, alors que « Headless Game » était initialement prévue. Pas plus mal pour donner du rythme au concert ! Vient ensuite le temps du solo de batterie sur le thème de « La Marche Impériale » qui, à défaut d'être passionnant, a le mérite d'être court. Malheureusement, le groupe interprète ensuite « Fallen Angels » qui, je ne me mouillerai pas en ne disant ça, n'est pas particulièrement un chef d'œuvre. Les Allemands attaquent ensuite avec le fameux tube « Vain Glory Opera » qui réveille un peu le public particulièrement apathique. Edguy ose enchaîner alors avec le titre le plus long, et sans doute le plus riche de leur discographie : « Piper Never Dies », qui passe pourtant remarquablement le test de la scène grâce encore à une excellente interprétation. Et c'est parti pour le très efficace « Kings Of Fools » taillé pour être joué en live. Ô surprise, voici maintenant que retentit l'intro du premier Avantasia ! Je pense alors que le groupe va interpréter « Reach Out The Light » ou un autre titre de l'album, mais curieusement, les bougres préfèrent jouer un titre de Avantasia II : « Chalice Of Agony », qui est loin de faire l'unanimité. « Tears Of Mandrake », et le grand classique « Out Of Control » concluent le concert sur une très bonne note, même si la fatigue se faisait sentir dans l'interprétation (surtout pour Tobias Sammet). Exit donc « Painting On The Wall », « Wings Of A Dream » et tous les titres speedés de Theater Of Salvation qui appartiennent désormais au passé. Edguy a résolument évolué et ce n'est pas plus mal ! Voici une soirée heavy metal comme on aimerait en voir plus souvent. Par contre on n'a pas été gâté au niveau du son, il va falloir faire mieux la prochaine fois ! La setlist : Intro, Under the moon, Mysteria, Navigator, Land of the miracle, Lavatory love machine, Headless game, Drum solo, Fallen angels, Vain glory opera, The piper never dies, King of fools, Avantasia intro, Chalice of agony, Tears of the mandrake, Out of control Hevydevy LES VIDEOS (Clic droit et "Enregistrer la cible sous" conseillé / Right clic and "Save target as" recommended) Ces extraits vidéos sont à titre d'illustration et leur qualité sonore n'est pas représentative du groupe en concert / These small video excerpts are for promotional use only and the low-fi sound is not representative of the band quality in live ! LE CONCERT DE NOCTURNAL RITES LE CONCERT DE BRAINSTORM LE CONCERT DE EDGUY Tschüß ! RICHTER |