Netgothfr - Chroniques



N°: 68

LACUNA COIL + MOONSPELL + PASSENGER + POISONBLACK

6 Janvier 2004, L'Elysée Montmartre, Paris (75)


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(Photos et vidéos par Richter, chronique par Didi)


C’est dur la vie : on n’a pas passé une semaine de cette nouvelle année que c’est déjà l’heure du premier d’une nouvelle et longue série de concerts ! :-) C’est donc dans la prestigieuse et familière salle parisienne de l’Elysée-Montmartre que je me rend ce soir, pour une soirée que je prévois agréable mais sans trop de surprise puisque je viens essentiellement pour deux groupes que j’ai déjà vus (et appréciés) au cours de ces deux dernières années : Moonspell et Lacuna Coil. Pas étonnant au vu de l’affiche que la salle soit bien remplie.


LE CONCERT DE POISONBLACK



L’histoire retiendra donc que Poisonblack sera le premier groupe à passer devant mes yeux en 2004 (c’qui faut pas sortir comme phrases à la con pour s’éclater dans un live-report :-)). Et j’ose espérer qu’il ne préfigurera pas de la qualité des autres concerts à venir car autant vous dire de suite que j’ai trouvé ça parfaitement... Insipide !!! :-) Voilà un groupe de metal gothique du genre sous-sous-sous-Paradise Lost de l’époque « One Second ». J’ai honte de faire un tel rapprochement mais c’est juste histoire de vous donner un semblant de point de repère, on est d’accord ? Bref, Poisonblack, c’est pour moi banal au possible, d’une platitude désespérante et donc sans le moindre petit intérêt. Je vais d’ailleurs rapidement battre en retraite vers le bar. Je peux toujours concéder que c’est exécuté correctement mais quoi d’autre pour eux ? Ah oui, cette reprise de – justement puisqu’on en parlait - Paradise Lost, « Say Just Words », qui voit le groupe se faire épauler par le chanteur de Moonspell, ce qui aura eu le mérite de me faire lever le nez de ma bière pendant cinq bonnes minutes... Allez hop, suivant !


LE CONCERT DE PASSENGER





Le second groupe, Passenger, va faire l’exploit de ne pas relever le niveau !!! Pourtant, il y a un gus connu et reconnu derrière le micro en la personne du chanteur de In Flames. Las, ça ne suffira pas. Certes, là encore, l’interprétation est relativement correcte mais le niveau des compositions touche le fond, du moins à mon goût. On a cette fois affaire à... Je dirais hmmm... du sous-sous-sous-Korn ? (en m’excusant encore auprès de Korn ! :-)) Ils ont joué une demi-heure : ça n’a pas l’air long dit comme ça, mais j’aurais voulu vous y voir à ma place... Allez hop, suivant, nom de nom !!!! :-)


LE CONCERT DE MOONSPELL





Heureusement que les portugais de Moonspell ne sont pas du genre à décevoir leur public. Tenez-vous bien, je n’ai encore jamais acheté le moindre album de ce groupe culte, et pourtant, c’est en grande partie pour eux que je suis là ce soir. Justement parce qu’ils m’avaient mis une belle claque il y a deux ans, ici-même, en tête d’affiche dans un Elysée-Montmartre en petite configuration. Je me rappelle d’un groupe vraiment à fond dans son univers, qui n’avait pas hésité à ramener les décors lugubres pour ajouter à l’atmosphère de leur sombre musique !

Si cette fois il n’y a pas de décor, et qu’ils ne vont avoir qu’à peine plus d’une heure pour s’exprimer, ce n’est pas pour autant que leur show ne sera pas terriblement prenant ! En quelques secondes, ils vont réveiller le public de l’Elysée-Montmartre ! On va donc assister à un set parfaitement en place, très carré, puissant et varié. D’après les experts es-Moonspell, le groupe va passer en revue à peu près toute sa discographie, en mettant l’accent sur le dernier album. Les atmosphères dégagées sont vraiment réussies, et leur charismatique chanteur y est pour beaucoup : ce gars-là en plus d’être très à l’aise pour moduler sa voix (il alterne avec bonheur vocaux clairs, murmurés et gutturaux), a une présence incroyable sur scène, et ce, sans qu’il ait besoin de forcer quoique ce soit. Bref, Moonspell aura été une nouvelle fois énorme, à l’image du dernier morceau joué, excellentissime extrait de ‘Irreligious’ !!! Eh bien, c’est promis : je vais m’enquérir de cet album très prochainement ! :-)


LE CONCERT DE LACUNA COIL







Je connais déjà bien mieux la discographie du dernier groupe de la soirée, Lacuna Coil, et j’espère plus ou moins secrètement qu’eux aussi vont tâcher de contenter leurs fans de différentes périodes, surtout que leur carrière n’est pas aussi longue que celle de Moonspell. L’organisation semble avoir pris du retard puisque le concert commencera à quasiment 22h : inquiétant quand on sait que l’Elysée-Montmartre a pour habitude de mettre tout le monde dehors aux alentours de 22h30. Déjà que la dernière fois, à la Loco, les italiens n’avaient joué qu’une petite heure, ça ne s’annonce guère mieux pour cette fois...

Le groupe débarque sur scène avec le premier morceau de leur dernier album, « Swamped », et c’est donc parti pour une prestation qui se révèlera pour moi n’être... qu’une demi-satisfaction !!! L’aspect positif ira pour l’interprétation, excellente en tous points : le groupe est très carré, bouge bien sur scène, emmenée par une Cristina Scabbia impériale vocalement et surtout carrément bien déchaînée. Au moins, elle ne s’embarrasse pas de sa réputation de « sex-symbol Metal », ce qui est à mon avis un très bon point ! Si elle se met en valeur, c’est grâce à sa voix magnifique de bout en bout, parfaitement assurée et puissante avec ça.

Bref, il n’y aurait vraiment rien à reprocher ni à elle ni au reste du groupe... Et pourtant, je vous le dis, je suis ressorti de ce concert assez frustré. Faute à la set-list en fait, que j’ai trouvé mal agencée et surtout qui a, à mon grand regret, superbement ignoré les premières réalisations du groupe !!! Et ceux qui connaissent leur discographie savent qu’ils ont quand même pris un virage certain après ‘In A Reverie’ (je ne parle pas en qualité : chacun ses goûts). Donc ce soir, il n’a fallu se satisfaire que d’une face de Lacuna Coil, la dernière donc, et, pas de chance pour moi, c’est celle que j’aime beaucoup moins. Je ne déteste pas non plus, loin de là d’ailleurs, et je considère que quasiment tous les morceaux exécutés ce soir sont dignes d’être reproduits sur scène. Mais seulement, je les trouve plus conventionnels, moins accrocheurs, et au bout de la moitié du set, alors qu’ils enchaînent les morceaux mous, je commence à désespérer d’entendre un « My Wings » ou un « Honeymoon Suite » pour varier un peu l’ambiance et vraiment relancer la machine. Et par exemple, même si j’ai bien apprécié leur superbe version de « Cold Heritage », j’ai trouvé que ça amenait une pause dont le concert n’avait alors déjà plus besoin...

Bref, et malgré un rappel un peu plus enlevé, je trouve qu’il a manqué à leur prestation ce petit quelque chose qui l’aurait faite passer de « bonne » à « géniale »... Et c’est dommage parce qu’honnêtement, j’ai trouvé le groupe encore plus au point que lors de leur précédent concert à Paris, dont j’étais déjà ressorti un peu déçu à cause de la durée. Tout ce que je souhaite maintenant, c’est de les revoir comme unique groupe de tête d’affiche afin qu’ils bénéficient d’un temps de jeu plus conséquent !




Voilà donc une soirée qui ne m’aura pas fait découvrir de nouveaux talents, vous l’aurez compris, mais aura au moins eu le mérite de confirmer tout le bien que je pensais de Moonspell et Lacuna Coil, avec une mention « peut mieux faire » pour ces derniers ! Notons enfin que ce concert a repoussé les limites des horaires de l’Elysée-Montmartre puisque le public est sorti de la salle à 23h !!! Même Saxon n’a pas fait mieux ! :-)

Didi


LES VIDEOS
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Ces extraits vidéos sont à titre d'illustration et leur qualité sonore n'est pas représentative du groupe en concert / These small video excerpts are for promotional use only and the low-fi sound is not representative of the band quality in live !


LE CONCERT DE POISONBLACK




LE CONCERT DE PASSENGER




LE CONCERT DE MOONSPELL




LE CONCERT DE LACUNA COIL




Tschüß !

RICHTER

Q Pour les photos et extraits vidéos du précédent concert de Lacuna Coil le 5 novembre 2002 à la Locomotive cliquez ICI

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