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(Photos et vidéos par Richter, chronique par oeuvrebruitiste)
La Cold Meat Industry Stage à l'honneur pour une date parisienne, ce n'est certes pas tous les jours que le tout puissant nous accorde telle joie, pareille béatitude et indicible félicité en ces temps de disette sonore... L'événement, ceci dit, aura-t-il été à la hauteur de nos espérances ? Pour ceux qui avaient bravé le froid, la file d'attente n'augurait rien de bien bon... Des gogoths en veux-tu en voilà , débauche de hauts-de-forme et de capes même, pour les spécimens les plus jusqu'au-boutistes : voilà qui avait de quoi calmer les ardeurs des plus excités...
LE CONCERT DE SOPHIA
Après une bonne heure d'attente à discuter ici et là et vider quelques chopines, Sophia investit la scène... Kesako Sophia ? Un side-project de plus pour Peter Petersson, la valeur montante de l'écurie CMI (à ne pas confondre avec Peter Andersson, le meneur de Raison d'être). Les plus érudits (comprenez Barberousse l'impérial et son ego - ce qui nous fait un pluriel bon enfant) nous avaient décrit la musique de Sophia comme entraînante et martiale... Les qualificatifs en effet ne manquaient pas, selon les fans les plus ultimes (SGN)...
La prestation fut en fait décevante : une toute petite demi-heure d'un set assez brouillon, dont ne ressortait aucun morceau en particulier. Oscillant entre "Herbstwerk" et "Spite", le concert ne décolla véritablement jamais, malgré la présence de 3 titres inédits. L'aspect visuel assez dépouillé ne pu qu'accentuer l'ennui profond qui s'emparait d'une bonne partie du public. Fin du 1er acte, des applaudissements (polis ?) viennent saluer (pour quelle obscure motivation ?) le duo... méritant ?
LE CONCERT DE LOUISA JOHN-KROL & GOR
GOR versus Louisa John-Krol... Mis à part le fait d'être tous deux signés chez Priskosnovénie, les points communs ne sont pas légions... On s'attendait au pire mais ce fut, force est de le constater, une agréable surprise. Un duo attendrissant, tout sourire, enchaînant les titres comme d'autres les pintes, Mal desservi hélas par quelque obscurément défavorable conjoncture technologique, dont le coupable - si il y en avait un - aurait mérité d'être écartelé sur la place publique (voire pire encore) pour avoir saboté le premier quart d'heure du concert...
Francesco ceci dit, fut particulièrement brillant : homme orchestre polytechnicien qui nous gratifia même de quelques mots en Français, le tout dans la joie et la bonne humeur... Avis plus mitigé pour Louisa qui n'avait pas l'air d'en mener large. A revoir dans de meilleures conditions, une salle plus petite, plus intimiste par exemple. Fin de l'acte second, retour au bar.
LE CONCERT D'ARCANA
Arcana arrive à son tour... Rien à redire. A l'heure actuelle, c'est le sans doute le meilleur ersatz de Dead Can Dance... Mr Petersson a en su reprendre avec brio les ingrédients, sans tomber dans les travers de la world music de basse extraction. Flanqué d'un comparse et de deux demoiselles qui étaient là pour tout autre chose que la décoration, il offre une jolie prestation articulée autour de titres extraits de "The Last Embrace" et "Inner Pale Sun", dont les deux hits en puissance : "Body Of Sin" et "We Rise Above"... Une reprise de Dead Can Dance clôturera une prestation excellente, mais hélas trop courte pour les amoureux du genre.
En bref, une soirée certes hétérogène mais agréable, où le convainquant (Arcana) côtoya les bonnes surprises (G.O.R. & son amie Louisa) et le discutable franchement soumis à caution (Sophia).
oeuvrebruitiste
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LE CONCERT DE LOUISA JOHN-KROL & GOR
LE CONCERT D'ARCANA
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RICHTER