Les photos figurant dans cette chronique ne sont pas libres de droit. Prière de bien vouloir contacter le photographe pour toute utilisation.
(Photos et vidéos par Richter, chronique par Renaud)
Q Vous pouvez retrouver une sélection de ces photos sur le site du magazine D-SIDE
Quoi de commun entre ces deux groupes, hormis un amour aussi fructueux qu'inavouable pour les années 80 et leur pléthore d'égéries gonflées et de mélodies parfois indigestes ? Une musique qui est plus que de la musique, transgressant les clivages artistiques pour mettre en scène une performance globale. Qu'est-ce qui peut bien, dans ce cas, les différencier ? Le caractère de leurs performances respectives, celle de Lt-No s'avérant aussi électrique que celle de Ladytron est statique. Quoi qu'il en soit, le spectacle était bel et bien là , foisonnant, dérangeant, discutable mais aussi et surtout inspiré.
LE CONCERT DE LT-NO
Trait d'union entre art contemporain, musique, théâtre et danse, le projet formé Par Emmanuel sur les cendres encore chaudes des Tétines Noires, après un premier opus intitulé "Global Cut", a sorti un second album : "Sea Sex and Burn". C'est avec une playlist essentiellement extraite de cette dernière production qu'Emmanuel 5 a retourné la Loco. De là à penser que ce genre de première partie éclipse sans grand mal n'importe quelle tête d'affiche, il n'y a qu'un pas... que je franchis allègrement (sans être, en ce qui me concerne, particulièrement acquis à la cause).
Cependant, parler de la performance de Lt-No sans mentionner celle de G-Wen serait faire quelque injustice à la recherche dans le trash, au raffinement dans le douteux du clown le plus visqueux (mais le mieux hydraté, Nivéa oblige), le plus subversif de la scène parisienne. Il débarque ce soir sur fond de "Boys Boys Boys", l'hymne de la plus vulgaire des italiennes après la Ciccolina j'ai nommé Sabrina à l'opulente poitrine, sobrement vêtu d'un pantalon ultra moulant blanc et coiffé d'un stetson, la clope au bec et le tube de crème prêt à décharger. Quelques mesures plus tard, on le retrouve le pantalon sur les chevilles, le slip rempli et le corps recouvert de crème, faisant subir à un gorille les derniers outrages sur fond de film porno. Troublant.
LE CONCERT DE LADYTRON
Formé en 1998 à Liverpool, Ladytron est composé de Daniel Hunt (clavier, boîte à rythmes, graphiste) et Ruben Wu Hunt (clavier, boîte à rythmes, designer) rejoints ensuite par les chanteuses Mira Aroyo (chant, clavier), Helen Marnie (chant, clavier). Après un premier single "He Took Her to the Movie" qui reçoit une bonne critique outre-Manche, un mini album sorti au japon chez Bambini intitulé "Miss Black and Her Friends" et un premier concert à Paris en 2000, le premier LP "604" est bientôt suivi de "Light & Magic".
Electro pop rétro-futuriste, visuel statique, presque martial, on pense à Add N to X, Human League, Dopplereffekt, Adult voir... Kraftwerk ? Bref des influences multiples pour une musique crédible, ce qui peut sembler un défi à l'écoute de certaines sonorités franchement datées, et un set qui, nonobstant quelques perles d'efficacité comme "Cracked LCD" ou "Seventeen", n'aura pas convaincu son monde, hormis le parterre curieusement essentiellement féminin, l'une des fans allant même jusqu'à manifester son enthousiasme en jetant son soutien-gorge sur la scène. "Thank you Tatu !".
Sepul-râle-ment vôtre,
Renaud / evil.muffin.666
LES VIDEOS
(Clic droit et "Enregistrer la cible sous" conseillé / Right clic and "Save target as" recommended)
Ces extraits vidéos sont à titre d'illustration et leur qualité sonore n'est pas représentative du groupe en concert / These small video excerpts are for promotional use only and the low-fi sound is not representative of the band quality in live !LE CONCERT DE LT-NO
LE CONCERT DE LADYTRON
Tschüß !
RICHTER