Netgothfr - Chroniques



N°: 24

RAMMSTEIN + CLAWFINGER

9 Juin 2001, L'Elysée Montmartre, Paris (75)


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(Photos par Richter)


Les teutons ont une fois de plus mis le feu, cette fois-ci c'est l'Elysée-Montmartre qui s'est enflammé le temps d'une soirée.


LE CONCERT DE CLAWFINGER

La première partie du concert était assurée par Clawfinger, un groupe scandinave dont la musique mêle le métal au rap. Leur look néo métallisant était classique: survets et baskets de rigueur. Seul dépareillait l'un des guitaristes, qui ressemblait davantage au métalleux habituel : cheveux interminables, sombres apparats, et une propension à agiter ses petits doigts à tout bout de champs en faisant le signe de la Bête.

Clawfinger a offert un très bon moment, en jouant plusieurs classiques de leur répertoire (The Truth, Nigger) avec un jeu de scène qui n'était pas sans rappeler Limp Biskit. A la fin de leur passage le guitariste s'est jeté dans le public en un stage diving mémorable, afin de rappeler aux métalleux présents qu'il était de bonnes vieilles valeurs qui ne se perdaient pas.

Le départ de Clawfinger a été suivi d'une longue pause dans le noir, pendant laquelle on devinait avec excitation les techniciens installer un à un les artifices et effets pyrotechniques.


LE CONCERT DE RAMMSTEIN



Puis le moment arrive enfin où toute la foule hurle lorsque dans un épais nuage de fumée les silhouettes se dessinent les unes après les autres. Amenés un par un sur scène par des pseudo-médecins, les membres de Rammstein jouant les aliénés se détachent alors du brouillard : Christoph, Flake (en dentiste), Oliver, Paul, Richard. C'est alors que dans un coin de la scène resté dans la pénombre une lueur rouge se met à clignoter au rythme d'un coeur qui bat : le public se déchaîne alors en reconnaissant Till, tandis que ce dernier entame Mein Herz Brennt dans un flash de lumière aveuglant.



S'enchaînent ensuite les classiques de leur dernier album dans un déluge de lumières, de feux, et de flammes : Links 2 3 4, Feuer Frei, Adios, Rein Raus, Mutter, Spieluhr, Zwitter. On retrouvait là tout le jeu de scène de Rammstein du live aus Berlin de 99 (y compris Till mimant une masturbation à plusieurs reprises). Puis une courte pause le temps pour Till de s'équiper pour ce qui allait suivre: Weisses Fleisch. La chanson commence dans une gerbe d'étincelles (Till avait des feux d'artifices aux pieds) et tout comme à Berlin le public s'est vu gratifié de plusieurs tirs de fusées de détresse.



La séquence souvenirs continue avec Sehnsucht, Asche zu Asche (là encore Paul et Richard chantaient avec leurs micros enflammés), Stripped (la reprise de Depeche Mode qui fait toujours autant recette), Du Hast (à ce moment là c'était l'extase chez les pogoteurs). Ce passage s'est ensuite finit en beauté avec Wollt Ihr das Bett in Flammen Sehen et là encore, tout comme à Berlin, Till a tiré plusieurs jets de lance-flammes au dessus du public sous le regard inquiet de la sécurité.



Les membres de Rammstein ont alors quitté la scène sous les applaudissements et les cris du publics. Une toute petite pause, puis ce fût l'incontournable rappel qui a commencé avec Nebel, puis a enchaîné sur Sonne dans l'hystérie générale, et s'est achevé magistralement avec Ich Will. La conclusion ultime de ce concert a été le duo de Rammstein et de Clawfinger interprètant ensemble Pet Semetary des Ramones: ambiance terrible dans le public et sur la scène, ce qui a été le bouquet final d'un concert inoubliable.

Tschüß !

RICHTER

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