(Photos et vidéos par Richter, chronique par Kether) Une lune ronde et blanche sous la brume neigeuse. Une envie de danser qui pulse dans les veines. Alors que Paris se fait bouffer par le gel, on se prépare pour Dead Sexy / Vive La Fête. Si j’ai déjà vu les premiers à de multiples reprises, concert ou set DJ, j’ai toujours regretté d’avoir raté les belgos électroclash. Oubli réparé ce soir. Tenue « show out » de rigueur, usual suspect EBM/latinos, je trace dans le métro sous les ricanements habituels. Vous pouvez bien vous gausser de mes new-rock « Reactor », je tiens sur le verglas, moi ! Une ado me hèle et me demande où elle peut trouver du « chinchar ». Gasp ! Je ne suis plus au top du langage street codé. Un bar à narguilé. Place Blanche, à côté du Kata. Escale vodka-vanille et Mojitos, ingérés dans une ambiance breizh-métal. Repéré Artno au coin du bar, puis plus loin, dans le sas de la loco, Siouxie avec sa jupe et son dragon. Pas encore grand monde mais une forte concentration de mindeux. Lyme, O. qui trace, Richter et Stef, JohnD et Electro qui me tracte vocalement pour la prochaine New Wave Day le 04 mars au Batofar. Toute résistance étant futile, je viendrai donc. Quelques petits titres intéressants pour se mettre en jambes, teinte électroclash. Dont un excellent remix des Sisters fait par un lecteur de D-Side. Sans doute un truc parodique mais qui fonctionne très bien. Je subodore la main d’un Remain ou d’un cousin à Kompleet. Un petit Starsailors aussi, ça fait toujours plaisir. Public plutôt hype, logique vu que Agnès B. sponsorise les Dead Sexy. On croit la repérer d’ailleurs, avec des bottes poilues et une toque à la Jamiroquai, mais il s’agit plutôt de Agnès Z. LE CONCERT DE THE DEAD SEXY INC Ca s’agite devant, donc on va refluer sur la piste pour le concert. The Dead Sexy inc... argh, je pensais qu’on allait avoir droit à leur excellent set DJ après Vive la Fête, mais c’est l’option live ce soir. Intro d’Emmanuel qui récite un texte sur la cellulite au fond de son futal taille 34 et lancement à deux voix. Maigreur immaculée, rock décharné truffé à l’électro. Projections vidéos et un batteur live. Quelques compos qui évoquent Billy Idol, quelques passages fulgurants mais il manque quelque chose. « We dance alone and we don’t care ». Bonne chanson à rougne, carrée mais référencée. Peut être que je les ai trop vu... Le son passe moyen en plus, ça crachote à la saturation. Sympa mais... Bonne reprise de « ça plane pour moi » avec une grande dame blonde. Bon échauffement, décrassage des articulations. Pause bière... Ca devient de plus en plus dur de se faire servir. Une vraie quête, un exercice de maîtrise de la voix et du regard. Pendant que Siouxie se fait brancher par un clone Inrock de Jean Paul Sartre qui va ensuite baptiser O. à la Heineken, Electrotinette en « Exégète de la Nouvelle Vague » résume : C’est quand même largement en dessous des Tétines Noires / LTNO. La setlist : Esthetic chirurgic, D generation, Born to loose, I need a love, She's driving me home, Sourire métallique, After hours, Baby's got a crush, Ca plane pour moi. LE CONCERT DE VIVE LA FETE Quelques titres rapides et on enchaîne avec Vive la Fête. Chanteuse en bunny, short et résille, blonde immense et batave. Sexe et puissance. Un batteur et surprise Trent Reznor à la basse ! Double suprise même puisqu’il y a un second Trent Reznor à la guitare, de l’autre côté de la scène. Je croyais qu’ils étaient deux les Vive La Fête. Un Emmanuel, deux Trents, et Don Ragno, c’est ladies night ! Du gros son. Qui bastonne et qui claque. D’emblée. Pas d’intro à 50 cents. Vive La Fête réussi l’alliage surprenant de l’electroclash et de la puissance rock. De suite, la rougne s’enclenche. On est parti ! La chanteuse dégage autant que Natalia d’Ambassador 21, dans un registre moins « hargne totale ». Au delà du sexy, on en oublierait presque le micro-short et la poitrine baladeuse. Heureusement que Siouxie est là pour nous le faire remarquer. Le public est assez peu goth, ce soir. Très electro-classe. Ecolières aux lunettes sévères, blondes pailletés, bodyboyz bondissants. La chanson « Maquillage » déclenche une rougne de berzerkers. Pas de pogo mais on n’en est pas loin. Comme tout grand groupe Vive La Fête a déjà a sa légion de fans. On me demande du taz comme d’habitude. J’ai une tête de dealer ou de perché, ou quoi ? Je danse comme un désaxé avec des sabres lasers virtuels ? Ah oui, en fait... normal donc. Les dernières chansons sont encore plus amples et rocks, écrasant de leurs masses bruitistes le petit squelette électroclash et cela pour le meilleur. Je suis peut être déjà dans une transe hallucinatoire mais ça se rapproche de certains Niel Young. Ce groupe me fait de l’effet ! Je suis en outre bien échauffé pour la danse party gumicienne habituelle. Ladytron « they only want you when your seventeen... » damned, j’en ai le double ! Un petit cure, le « I danse alone ». Quelques bières, de la rougne engagée, virile, mais correcte... Mais ça manque d’une petite montée EBM voire indus histoire de se terminer. 3 heures du mat, la fête triste... Trop tôt là vu la densité de survivants de dancefloor. Avec O. on se promet de faire des pompes sur « la fête triste » la prochaine fois, mais ça passerait bien avec « enjoy the silence » a cappella aussi. Retour à la base avec O. et Lyme en taxi, Paris by night sous le gel et la boue glacée. La phrase de la soirée du sage O. « les filles vous êtes obsédées par les seins ». Le chauffeur qui nous demande « vous êtes des artistes ? » et nous file des invitations pour une pièce de théâtre, nous parle de sa vie d’acteur, de Las Vegas... Mytho ? Peut être. Un de plus dans cette cité. Las Vegas Parano. Cette soirée est un testament Gonzo. R.I.P Hunter S. Thomson. O. et Lyme seront les kings and queens de mon divan clic-clac ce soir. 3 heures de sommeil. Réveil rude. Enfilage du costard. Regarder le parc blanc de la résidence en buvant mon thé tel un seigneur noir du sith salarié. Nervis du système. La setlist : Tokyo, Mon Dieu, Schwarzkopf, Nuit blanche, Assez, Maquillage, Touche pas, Jaloux, Noir désir, Attaque. Rappel : Machine sublime, Fade to grey. Kether LES VIDEOS (Clic droit et "Enregistrer la cible sous" conseillé / Right clic and "Save target as" recommended) Ces extraits vidéos sont à titre d'illustration et leur qualité sonore n'est pas représentative du groupe en concert / These small video excerpts are for promotional use only and the low-fi sound is not representative of the band quality in live ! LE CONCERT DE THE DEAD SEXY INC LE CONCERT DE VIVE LA FETE Tschüß ! RICHTER |