Netgothfr - Chroniques



N°: 127

HOLY PARTY

16 Janvier 2005, La Locomotive, Paris (75)


Les photos figurant dans cette chronique ne sont pas libres de droit. Prière de bien vouloir contacter le photographe pour toute utilisation.
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(Photos et vidéos par Richter, chronique par Hevydevy)


Holy Records fait les choses en grand en ne proposant pas moins que cinq formations du label pour une affiche cent pour cent française. Ce n'est pas l'absence de grosses têtes d'affiches étrangères qui démotive le public, puisque la Locomotive est généreusement remplie ce soir. Il faut dire que la venue de Misanthrope à l'occasion du quinzième anniversaire de leur existence n'est pas étrangère à cette mobilisation. Quinze ans d'existence déjà... Misanthrope n'a pas à rougir d'une carrière exemplaire forte d'une discographie dense et variée, qui a marqué de son empreinte la scène métal française. Espérons donc quelques surprises ! Il va bien en falloir vu la qualité des premières parties, tout particulièrement de Garwall et de Supuration qui n'ont pas l'habitude de décevoir sur scène. Voilà qui est bien alléchant !


LE CONCERT DE TREPALIUM



Avec l'annulation du groupe de métal progressif allemand Forces@work, ce sont les poitevins de Trepalium qui ont la responsabilité de lancer les hostilités. Les bougres sont bien décidés à casser la baraque d'entrée, histoire de frapper les esprits ! C'est à grands renforts de rythmiques puissantes de power-métal à la Pantera et de hurlements qu'ils s'emploient à malmener les tympans. Ils n'hésitent pas non plus à intercaler des breaks imaginatifs et déroutants qui rompent la linéarité d'une brutalité continue. Il est néanmoins dommage que les titres soient un brin trop répétitifs et quelques fois moins inspirés. Il est en tout cas certain qu'il ne faut pas grand chose pour que Trepalium pointe le bout de son nez en dehors de l'underground.

La setlist : Necropolis, Coalesce to suffer, Paranoïd, Martyr, Filthy carcass, Through the absurd, Pulsions, Escape to death, Pain's threshold.


LE CONCERT DE DIVISION ALPHA





J'ai beau essayer de repousser les limites de mon ouverture d'esprit musicale, il y a encore des styles qui ne passent pas ! C'est en particulier le cas par celui pratiqué par Division Alpha dont la musique me fait l'effet d'un puissant somnifère. Le tout est de s'imprégner de l'ambiance glaciale et robotique des mélodies indus épurées, chose que je n'arriverai jamais à faire tout au long du concert. Je ne peux tout de même qu’admirer le jeu de lumières bleutées qui donnent des allures d'aliens aux musiciens peinturlurés d'une ligne verticale blanche sur le torse, mais les compos sont d'une platitude consternante à mes oreilles, si bien que j'accueille la fin du show avec une sincère joie. A réserver aux fans du style !

La setlist : Enslaving codification, Inside replika, Cobalt hope, Propaganda, Regeneration, Suspended lives, It's more fun to compute, Reregulate.


LE CONCERT DE GARWALL





Finies les ambiances éthérées, place au heavy black extrême de Garwall qui une fois de plus met tout le monde à genou dans le public. La fosse devient dès lors effervescente ! Le quatuor démarre à fond les manettes avec le titre éponyme de leur album "Black Beast" appuyé par un son massif et précis. Les musiciens sont parfaitement en place et délivrent un déluge de mélodies incisives et haineuses sous la houlette d'un Balrog très en voix. Ca joue très vite et surtout très bien ! Garwall enchaîne les titres de leur album, mention spéciale à "Abyssus Abyssum Invocat" et "Pride" d'une puissance de feu ! Malgré un temps de jeu relativement court, les franciliens nous glissent une toute nouvelle compo qui défouraille sévère, peut-être encore un peu plus technique que ce qu'ils ont l'habitude de faire mais toujours très efficace. Des prestations comme ça, je ne m'en lasse pas !

La setlist : Black beast, Les écorchés, Abyssus abyssum invocat, Garwall, Unshaped god of the underworld, Pride 4,33.


LE CONCERT DE SUPURATION





Les pogotteurs peuvent maintenant se désaltérer au bar ou tout simplement apprécier comme il se doit le show de Supuration. La chaleur émotionnelle passe immédiatement dès les premiers accords de "The Confusion" (un des seuls titres que je connais :) ). Le public est attentif, voir même hypnotisé par le chant captivant de Ludovic, qui est doté d'un sacré charisme ! J'ai beau, à mon grand désarroi, ne pas connaître grand chose de la carrière de Supuration (et de SUP), je dois bien avouer qu'il impose le respect sur scène. Les titres teintés de death "à atmosphères", mélange de puissance brute et d'ambiances malsaines, prennent véritablement aux tripes. Le show s'achève par deux titres de SUP ("Pain Injection" et "Labi Mente") qui me touchent moins du fait de leur côté froid et plus artificiel. Ceci tout particulièrement pour le dernier, très comparable à du Depeche Mode (!!) dont je ne suis pas un fan fervent. Tout cela est assurément une affaire de goût. Supuration ne m'a peut-être pas autant enthousiasmé qu'à Hirson l'année dernière mais ne m'a toutefois pas déçu, loin de là !

La setlist : The cleansing, The confusion, The old mirror, 1308.jp.08, The cube, The crack, Incubation, Witness to 3x3x3, Sultry obsession, 10-4tx.31b, Anomaly, Pain injection, Labi mente.


LE CONCERT DE MISANTHROPE





Place maintenant au heavy black grandiloquent des inimitables Misanthrope ! SAS de l'Argilière ne déroge pas à ses habitudes vestimentaires extravagantes : pour un tel évènement, la chemise à jabot blanc est de mise ! Je préfère celle jaune poussin qu'il avait mise à Argentan l'année dernière mais je ne fais pas la fine bouche, d'autant plus que le bougre a l'air sacrement en forme ! La set-list au festival de Seichamps au Tattoo The Mind avait été pour le moins étonnante avec notamment très peu de titres des fantastiques "Visionnaire" et "Libertine Humiliations". Misanthrope remet ça en dépoussiérant quelques titres oubliés comme "Gargantuan Decline","Khopirron" ou "At 666 Days". C'est surtout l'occasion pour le quatuor de faire découvrir à l'assistance les toutes nouvelles compos parues dans le majestueux coffret "Misantho-Therapie" qui passent avec grand succès le test de la scène. La fantastique qualité de l'interprétation de musiciens chevronnés n'est pas étrangère à cette réussite. La facilité de Jean Jacques Moréac à parcourir les cordes de sa basse avec ses doigts arachnéens a déjà de quoi déconcerter ! Le génial bassiste se découvre également des talents de poseur pour le grand bonheur des photographes présents. Plus discret, Anthony Scemama à la guitare ne démérite pas non plus et prodigue de phénoménales prouesses techniques au travers de soli extravagants et de rythmiques implacables. SAS a alors le champ libre pour faire son show et est cette fois bien dans le coup au niveau du chant, ce qui n'avait pas été vraiment le cas à Seichamps. Le son est en plus monumental, mettant aussi bien en valeur la vigueur et la dimension mélodique des compos ! Que demander de plus ? Et bien des classiques par exemple ! Avec "Matador De l'Extrême", "Conversation Métapsychique", "l'Ecume Des Chouans", il y a de quoi être comblé ! Misanthrope réserve en prime quelques surprises, comme la venue de deux musiciens du groupe pyrénéen Stille Volk qui apportent une touche folk sur "Conte Fantasmagorique" à l'aide d'un bazouki et d'une flûte spéciale qui sonne un peu comme un kazou (un instrument popularisé par Pif Gadget en son temps...). Sympatique ! SAS fait ensuite sauter le bouchon de champagne juste avant d'enchaîner avec "L'Ecume Des Chouans". C'est maintenant au tour de Balrog de Garwall de monter sur scène pour interpréter au chant le fameux "Bâtisseurs De Cathédrales" en duo avec SAS. Même si Balrog n'a pas le phrasé théâtral de SAS, il s'en sort plus que bien ! "Tranchées 1914" conclut en apothéose cette soirée haute en couleurs qui prouve que Misanthrope est toujours là malgré ses quinze ans d'âge et qu'il a encore de très belles années devant lui !

La setlist : Gargantuan decline, Matador de l'extrême, Le bestiaire souterrain, Khoppiron, Grand démonologue, Emmurement, Conversation métapsychique, Inspiration, Les empereurs du néant, Maudit sois-tu soleil, At 666 days, Conte fantasmagorique, L'écume des chouans, Bâtisseur de cathédrales, Tranchées 1914.

Holy Records a de quoi être content de ses poulains ! Garwall s'est affirmé une fois de plus comme un futur poids lourd de la scène française tandis que Misanthrope a réellement produit un show époustouflant. N'oublions pas non plus les autres formations, particulièrement Supuration, qui ont largement contribué à la réussite de la soirée.

Hevydevy


LES VIDEOS
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Ces extraits vidéos sont à titre d'illustration et leur qualité sonore n'est pas représentative du groupe en concert / These small video excerpts are for promotional use only and the low-fi sound is not representative of the band quality in live !


LE CONCERT DE TREPALIUM




LE CONCERT DE DIVISION ALPHA




LE CONCERT DE GARWALL




LE CONCERT DE SUPURATION




LE CONCERT DE MISANTHROPE




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