Netgothfr - Chroniques



N°: 122

GOGOL PREMIER + VIOLON PROFOND

19 Décembre 2004, La Locomotive, Paris (75)


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(Photos et vidéos par Richter, chronique par Bluj)


Un concert de Gogol Premier, c'est toujours un évènement. Tout d'abord parce que c'est assez rare et, de plus, ce pionnier du punk en France est assez avare de promotion. Bref, plein de raisons de ne pas rater l'occasion !

C'est donc sur la capitale, où il « joue son titre de Maître », qu'il termine sa tournée, après être passé en Allemagne, Suisse, et un peu la banlieue il y a quelques mois. Le choix de la Locomotive peut paraître discutable, mais bon, le choix des salles de concerts étant assez restreint à Paris (conjoncture réac made in Chirac-Sarkozy oblige !) on suppose que le Maître a préféré opter pour une belle salle où l'on peut allier concert rock et grand show. Et de ce point de vue, on ne fut pas déçu ce soir-là...


LE CONCERT DE VIOLON PROFOND





Une première partie de tarés s'imposait avant le concert forcément un peu fou de Gogol Premier.

Chose faite avec ce duo grave grave allumé, composé d'un chanteur, hystérique mais fort élégant (« I'm a punk with class » chantait Blablashmurz), qui harangue le public - public surpris -on le serait à moins ! mais conquis, pendant qu'un autre fou, encore plus déjanté, massacre un violoncelle avec un pauvre archet qui n'avait rien demandé à personne. Leurs prestations doivent leur revenir chers en crin ! Pour corser le tout, le violoncelle ainsi malmené est passé à la moulinette d'une pédale de distorsion. Effet garanti !


LE CONCERT DE GOGOL PREMIER





Une longue attente, et on a pu en effet découvrir un décor assez soigné : Trône avec gyrophares, grand écran, barbecue de torture (sic), et autres accessoires. Le Maître apparaît enfin : certes l'homme a (un peu) vieilli, mais un reste de crête a survécu à l'alopécie androgénique et, il faut le dire, à l'instar d'un Dave Vanian toujours fringant, Gogol Premier a gardé une candeur juvénile que trahi régulièrement un petit sourire amusé devant les déconnades de son public. Son public est venu en nombre, hétéroclite (vieux punks et vieux skins, petits goths). Mais on reviendra sur ce sujet !

Après une ouverture instrumentale, le groupe, en tenue latex noire barrée d'une croix blanche inversée, attaque avec un classique « c'est vraiment fou la disco », rendu célèbre auprès des grandes masses depuis son passage dans le film Tchao Pantin. L'enchaînement se fait avec de vieux classiques (100 millions d'amis, Xambiance, Ma vie est triste à mourir, Paroles faciles à comprendre), entrecoupé de vrais-faux départs (comme l'intro de J'encule histoire de tenir en haleine le public).










Le public, parlons-en ! Lui aussi, en effet, intervient entre et pendant les morceaux. Parfois à bon escient (quelques uns montèrent marteler à la Barbare le socle d'une gogo-danceuse et, plus tard dans le show, venus lécher du Nutella sur le corps offert de la « princesse de l'amour » - qui, cela dit en passant, ne se fait plus appeler "Encula"... tout se perd !).

Cependant, les interventions de certains spectateurs frisent parfois le ridicule, comme ces quelques gothasses venues se déhancher (on peut pas appeler ça « danser », ne leur déplaise) pour faire "genre", mais, petites chéries, 'faut pas essayer de se la donner quand on a rien n'a montrer ! (une de ces freluquettes a rougit presque autant que sa robe quand le Maître a relevé sa jupette histoire de voir si elle était aussi culottée qu'elle le prétendait). Peine perdue ! la jouvencelle avait bien une culotte, mais aussi beaucoup de gêne. Dommage pour elle. Justine, la manageuse, l'a rapidement éjectée après s'être elle aussi assurée du peu d'assurance de la prétentieuse. On est loin des furies de la grande époque (photos de la mythique tournée en Suisse en témoignent). Le seul a ne pas avoir fait dans la demie mesure est une jeune homme venu régulièrement nous exhiber son service 3 pièces. Mais bon, il était murgé (il s'en est juste sorti avec un modeste doigt dans le c** offert par un autre spectateur).






Le reste du concert vit alterner vieux morceaux et quelques nouveautés (La danse des cloportes, Président Robotnik, Staracadémoche, Tv horreur show), avec des interludes du massacre incontournable de postes de télés à la hache (bien protégés par du chatterton pour pas blesser quelqu'un, surtout !) au retour des deux tarés qui massacrent un violoncelle : rigolo et distrayant, mais somme toute bon enfant, comme l'ensemble du spectacle qui fut comme une grande récré pour les vieux rockeurs. C'est comme ça que l'on peut qualifier le plus justement un concert de Gogol Premier.

Pour le reste, c'est assez pro : grosse organisation, bon son (Spirou, ex-Molodoï aux commandes), bons musiciens qui se prêtent volontiers aux prestations théâtrales. Pas vraiment subversif, mais pas non plus bourgeois, comme certains show de goths parisiens. Gogol a un grand mérite : il reste fidèle à lui-même et ses concerts sont toujours très personnels, loin des modes, inclassables.

Pour finir, inévitablement, la Horde a joué J'encule, le titre phare, fredonné par tant de générations de keupons. Putain ce que ça fait du bien de retomber en adolescence !

La setlist : Ouverture, C'est fou la disco, Cent millions d'amis, Xambiance, La vie est une escroquerie, Ma vie est triste à mourir, Réincarné, Voilà des paroles faciles à comprendre, Punk rock, J'ai pas de rancoeur, La danse des cloportes, Devenir immortel et puis mourir, Président Robotnik, La bombe. Rappel : Star académoche, TV horror show, J'encule.

Bluj


LES VIDEOS
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Ces extraits vidéos sont à titre d'illustration et leur qualité sonore n'est pas représentative du groupe en concert / These small video excerpts are for promotional use only and the low-fi sound is not representative of the band quality in live !


LE CONCERT DE VIOLON PROFOND




LE CONCERT DE GOGOL PREMIER




Tschüß !

RICHTER

F Vous pouvez retrouver sur le site Dark Planet d'autres photos du concert de Violon Profond et Gogol Premier, ainsi que sur le site officiel du groupe

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