Netgothfr - Chroniques



N°: 121

LAIBACH

13 Décembre 2004, La Locomotive, Paris (75)


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(Photos et vidéos par Richter, chronique par Yann Zoldan)


Il est 21h30 et déjà une queue se forme devant la loco, un petit vent hivernal accompagne ceux qui ont souhaité assister au concert de Laibach. C'est vers 22h00 que l'on rentre dans la locomotive, un stand Laibach est présent avec vente de tee-shirt, cd, dvd... Le stand est bien achalandé bien que certains articles soient plutôt chers. J'avance près de la scène, sur la piste personne ne danse encore, un léger mouvement de tête lorsque la musique convient mais c'est tout. La plupart des gens restent sérieux, une ambiance martiale avec quelques tenues militaires, des looks plutôt agressifs d'inspiration allemande. Quelques gothiques sont présents mais ils sont loin d'être majoritaires. Laibach ne semble pas faire l'unanimité chez les jeunes, le public est assez mature, pourtant Laibach est souvent comparé a Rammstein qui lui accueille un public beaucoup plus jeune, "Laibach c'est Rammstein pour les adultes". Le DJ enchaîne les chansons et tout le monde attend le début du concert, on allume les amplis, on apporte le micro, on teste les lumières une fois, deux fois. Le public s'impatiente, on entend du Kirlian Camera, on attend encore 2-3 chansons. Puis démarre enfin...


LE CONCERT DE LAIBACH





C'est à 23h30 que les lumières s'éteignent enfin et qu'un vent souffle sur la locomotive, cette sonorité est accompagnée de lumières bleutées, on le repasse une deuxième fois mais un peu plus fort. A ce moment, l’Hymne à la Joie de Beethoven retentit, et le public commence à crier. Notre armée slovène semble motivée par la musique et voilà le groupe qui s'installe. Un fan dans le public ne se sent plus et hurle: "Laibach Über Alles !!!".

La première chanson se nomme B Maschina, un début qui sonne comme le WAT tour, d'il y a un an. Faudra t’il attendre 5 ans pour attendre que Laibach renouvelle son show ? On croirait revivre une copie du lundi 6 octobre 2003 dans ce même lieu. Les premiers mots de Laibach retentissent, il émane de ce groupe une puissance, une violence maîtrisée, un fatalisme. La deuxième chanson: In The Army Now voit apparaître quelques bras tendus, ce qui est acceptable pour un artiste qui travaille une certaine forme artistique, mais l'est déjà beaucoup moins pour une partie du public qui semble porter fièrement ses convictions. Autant ne pas y prêter attention pour apprécier la suite du concert. Le show est assez fluide, le public reste sérieux, mais il semble se réveiller sur la chanson Alle Gegen Alle où il scande le refrain.

Avec Laibach on semble envoûté par un charisme et un sérieux redoutable de la part du chanteur, un regard franc, il ne semble pas impressionné, peut-être un petit peu fatigué par moment, mais il rentre dans son oeuvre. Notamment sur la chanson God Is God, avec un jeux de lumière impressionnant. Quelques pogos commencent à se faire sentir sur le magnifique single Tanz Mit Laibach, mais le public n'est pas venu pour çà. En revanche celui-ci apprécie la venue des donzelles à la chorégraphie bien réglée mais à l'utilité toute relative. Les demoiselles tapent dans les mains, tapent sur leurs petits tambourins. Il faut souligner le travail rythmique réalisé par le batteur qui a le courage de jouer avec le projecteur en plein dans les yeux. A chacun sa croix, le bassiste lui, a le fumigène autour de lui. Les musiciens s'expriment et se mettent en avant, lorsque le chanteur quitte la scène. C'est à ce moment là que les apprécient, le guitariste est bien rodé peut-être trop ? Il effectue sa manoeuvre tranquillement, admirablement mais sans plus. Le bassiste semble sûr de lui et bouge un peu plus au milieu de sa fumée. Ils paraissent souvent dans l'ombre de Milan Fras, mais aussi des laibachettes.








Les musiciens s’étant enfin un peu mis en avant, voilà que sur l'écran le mot "Achtung" surgit. En s'éloignant un peu de la scène on peut capter le travail de la lumière dans le show, bien que la surface de la Locomotive semble un peu exigue pour le groupe. Le show se poursuit, et beaucoup se demandent : où est la nouveauté ? Après WAT le nouveau titre Mama Leone. Puis le titre qui avait manqué l'an passé Geburt Eine Nation. Mais cela suffit-il pour se faire pardonner de jouer la même chose que l'an passé ?




En conclusion, je ressors de la salle, en me disant que plus q'un concert, Laibach nous présente une magnifique oeuvre de propagande. Une rythmique martiale accompagnée d'une ambiance glaciale crée par une guitare saturée qui hurle une élégie sur de nombreux titres. C'est un sentiment positif que j'ai eu en sortant de la Locomotive bien que mes deux plus grandes déceptions ont été, un public trop politisé et un concert qui ressemble comme deux gouttes d'eau au WAT tour. Mais peut-on se lasser de Laibach ?

La setlist : B Maschina, In the Army Now, Dogs of War, Alle Gegen Alle, Mars on River Drina, God is God, Tanz mit Laibach, Du Bist Unser, Now You Will Pay, Hell: Symmetry, The Great Divide, Wirtschaft Ist Tot, Achtung!, Das Spiel ist Aus, WAT. Rappel : Mama Leone, Sympathy for the Devil, Geburt Einer Nation, Opus Dei.

Yann Zoldan


LES VIDEOS
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Ces extraits vidéos sont à titre d'illustration et leur qualité sonore n'est pas représentative du groupe en concert / These small video excerpts are for promotional use only and the low-fi sound is not representative of the band quality in live !


LE CONCERT DE LAIBACH




Tschüß !

RICHTER

Q Pour les photos et extraits vidéos du précédent concert de Laibach à la Locomotive le 6 octobre 2003 cliquez ICI

F Vous pouvez retrouver une selection de ces photos et une vidéo du concert de Laibach sur le site anglais Laibach / NSK

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