Les photos figurant dans cette chronique ne sont pas libres de droit. Pričre de bien vouloir contacter le photographe pour toute utilisation.
(Photos et vidéos par Richter, chronique par Vanessa)
C'est dans le cadre intimiste de l'espace B, petite salle du XIXème arrondissement de Paris, qu'avait lieu, dimanche 31 Octobre, la Pumpkins Party 2004, organisée par Rock-One, webradio orientée rock, comme son nom l’indiquerait presque. Cette soirée réunissait trois jeunes et moins jeunes groupes de la scène electro rock / post-wave française : Foretaste (les plus jeunes), Waiting For Words (les doyens) et Nemesia. Les temps de turn over étant laissés aux bons soins d’Olivier Camus d’Headliner.
A 21 heures la soirée commence pour de bon, présentée par la charmante, l’exquise Emma, animatrice de Rock-One, qui remercie au passage le public (hélas peu nombreux) pour sa présence et l'invite à fêter comme il se doit Halloween en compagnie de ces trois groupes à la fois talentueux et prometteurs...
Prometteurs oui, même Waiting For Words, qui en dépit d’une existence de quelque 10 bonnes années déjà , est revenu tout récemment sur le devant de la scène, et prend un nouvel envol – album 4ème au french alternative chart et récente tournée en Angleterre - sans commune mesure avec ses précédents succès, au début de sa carrière, il faut bien le dire, plus discrets.
LE CONCERT DE FORETASTE
Première scène ce soir pour le duo francilien Foretaste, qui nous offre une belle prestation. Les arrangements electro-pop soyeux de Pierre se marient parfaitement avec la voix chaude et sexy de SLV, doll-toy-girl énigmatique au charme magnétique. Coquine...
La magie opère dès le début du set, quand le groupe entame « Black Fever », titre distillant d’emblée une atmosphère à la fois glamour et d’une étrangeté toute clinique, qui ne quittera plus la salle de tout le concert.
On remarque des morceaux comme « Discordance », premier single et tube en puissance, à en juger par les réactions de quelques fans de la première heure, logiquement installés au premier rang. Le groove entêtant de « Killing Disco Machine », ou encore l'efficace et émouvante cover de Depeche Mode « It Doesn’t Matter Two » (album Black Celebration).
C’est sur un « Beautiful Creature » soigneux et onirique que le duo quitte la scène en laissant flotter une aura mystérieuse et envoûtante qui, sans doute, fera entendre parler d’elle, et d’eux... Très, très vite...
La setlist : Black fever (Berlin by night), That smiling man, Discordance, Re-love, For your own good, Killing disco machine, It doesn't matter two, Victim's heart, Beautiful creatures.
LE CONCERT DE WAITING FOR WORDS
Après un petit intermède emmené par Olivier Camus, Waiting For Words investit la scène de l'Espace B pour 1h10 de set electro-pop surpuissant, riche de mélodies inspirées et d’un frontman aussi charismatique que sympathique : Nico, aka Zen, qui, s’il est moins chevelu que Danzig, n’en est pas moins beaucoup plus souriant, aussi électrique sur scène que prompt à descendre dans le public.
Les premières décharges électriques sont envoyées dès « Healed Intro » et on comprend vite qu'elles ne sont pas près de faiblir. « High » confirme la tendance et alterne mélodies rageuses et chant aérien, bien plus affirmé que lors du re-baptême du feu en avril dernier au CISP Maurice Ravel. Même sanction pour « Cause I Do Believe ».
Depeche Mode est à l’honneur là encore, puisque c’est « Photographic » (Speak And Spell) qui bénéficie de la ré-interprétation des Waiting... « Here Comes The Shame » et « Above The Sky » entretiennent le rythme en y ajoutant le charme des chœurs féminins. Suivent « Joy », « Heal » et « Waiting For You », qui sonnent la fin de ce set aux agréables couleurs electro.
La fin ? Pas tout à fait, puisque le rappel permet à Pierre, architecte et magicien du son de Foretaste, de monter sur scène pour un inoubliable remix de « Travelling man »... Bonne route WFW.
La setlist : Healed intro, Travelling man, High, Cause I do believe, Photographic, Here comes the shame, Tranquility, Out of breath, Above the sky, Joy, Heal, Waiting for you. Rappel : Travelling man (Foretaste remix).
LE CONCERT DE NEMESIA
Parce qu’une soirée d’Halloween sans diatribe païenne ce n’est pas drôle, c’est à Nemesia d’envoyer, dix minutes plus tard, leur metal-electro-goth fouillé et subtil aux textes chantant la fureur belliqueuse des hommes du Nord et le fanatisme sanglant des pauvres chevaliers du Christ. Chevaliers qu’on se fait un devoir de passer par le fil de l’épée en souvenir, non du vase de Soisson, mais du massacre des saxons de Verden. Na.
Hélas, la voix de la chanteuse n'est pas toujours à la hauteur de la tâche et ses difficultés ternissent ce qui aurait pu être une belle rencontre, autant qu’une révélation pour beaucoup. Toutefois, certains titres sortent franchement du lot, comme « In The Dark Hollow Of Vultures », « Mesmerize » ou encore « SOD », qui clôt ce set inégal mais volontaire et festif.
Gentils comme tout, les Nemesia (Kippooo !) nous gratifient même d’un souriant « Happy Halloween » en quittant la scène.
La setlist : Crusaders, Sybilla, The bell, In the dark hollow of vultures, Careless, Mesmerize, FBI, SOD.
Globalement, c’est une bien belle soirée que nous avons passée. Bonne affiche, et de belles découvertes très engageantes que l'on espère revoir bientôt.
Joyeux Sam... Euuuh Halloween !
Vanessa / Hole
LES VIDEOS
(Clic droit et "Enregistrer la cible sous" conseillé / Right clic and "Save target as" recommended)
Ces extraits vidéos sont à titre d'illustration et leur qualité sonore n'est pas représentative du groupe en concert / These small video excerpts are for promotional use only and the low-fi sound is not representative of the band quality in live !LE CONCERT DE FORETASTE
LE CONCERT DE WAITING FOR WORDS
LE CONCERT DE NEMESIA
Ci-dessous un titre intégral du concert: "Travelling man" de WAITING FOR WORDS (28 Mo).
TschĂĽĂź !
RICHTER