Netgothfr - Chroniques



N°: 102

WAITING FOR WORDS

2 Avril 2004, CISP Maurice Ravel, Paris (75)


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(Photos et vidéos par Richter, chronique par Neomorpheus)


Waiting For Words... nouvel arrivant de la scène pop-rock tendance Electro ? Hummm, pas si nouveau que cela puisque le groupe fêtait ce soir là ses 14 ans d'existence. Par contre, nouveau sous les sunlights (encore tamisés) des magazines spécialisés, webzines ou webradios et, surprenant pour un groupe quasi inconnu, déja repéré par nos voisins Britons puisque le groupe y a donné 3 concerts en Juillet... Flashback sur le 2 avril donc, et le point de départ de cette aventure.

Le duo revient donc sur scène après 5 ans d'absence scénique présenter pour la 1ère fois leur 4ème album, A Walk Through The Night, et nous promet quelques surprises...


LE CONCERT DE WAITING FOR WORDS







21h, blackout dans une salle hélas peu remplie (une soixantaine de personne) et démarrage de l'intro Healed, au beat métronomique avec incursion d'un rappeur sorti droit des abîmes et puis des visuels signés V-Form, autres revenants puisque ce studio graphique officia dans la scène techno tout au long des 90's. Le V-Jay est d'ailleurs sur scène avec le groupe, en véritable acteur du set. 3D, vidéos détournées, fractales... V-Form passe en revue l'étendue de sa palette graphique, mais sans jamais tomber dans la frime. Des visuels à chaque fois adaptés aux thèmes des morceaux : Voyage, amour, espoir, sexe et rêves.

Le duo fait son arrivée sur Travelling Man aux infra basses techno, nappes planantes sur Beat Rock endiablé. On sent les sicos tendus et un tantinet stressé... qui ne le serait pas après 5 ans sans concert. Dès le 2nd morceau, le chanteur Nicholas s'adresse au public, présente les morceaux avec humour... tout le monde se détend sur un titre apparemment assez "sexe", traitant d'une Jeune Fille Qui Se Cherche Hummmm :) Basses entraînante sur rythme chaloupé, attaque de cuivre et arpège de guitare bien sentis. Passage à la vitesse supérieure avec une reprise de David Bowie à laquelle hélas manquent de bonnes grosses guitares. Cause I Do Believe, un de leur vieux titres voit le chanteur (Nicholas, dit Zen) se saisir d'une guitare "Il a bien fallu que je m'y mette" en référence au split du groupe 5 ans auparavant, qui vit les Waiting For Words voler en éclat alors qu'il sortait un 3ème album imparfait, parfois brouillon mais prometteur de par la présence de plus d'un titre tubesque, Falling On The 9th Moon. Si Zen reste scotché à sa guitare et un peu stressé, la voix elle est maintenant chauffée et libérée et commence à s'affirmer. Nikos (clavier) se détend et on sent le duo se lâcher sur le titre suivant Out Of Breath, morceau très organique et surtout très émouvant... un de ces fameux titres prometteur de Falling On The 9th Moon.

Le groupe est maintenant totalement chaud lorsque Fred El Lute (ex-Mano Negra et oeuvrant également au sein de P18), batteur du groupe entre 95 & 98 et de retour sous un statut "Guest", entre sur scène et s'installe derrière son kit de batterie électronique. Les affaires sérieuses commencent avec le e single Above The Sky, une vraie bombe pop aux influences Curiste/New Order. La version live est aggrémentée de percu latinos du plus bel effet et les vidéos ne sont pas sans rappeler l'ambiance du clib Sowing The Seeds Of Love de Tears For Fears. Suit un Here Comes The Shame (également dispo sur le e single) endiablé, une batterie quasi industrielle entre coupé de break percutants le tout sur une ligne guitare tantôt bluesy tantôt U2esque. Ce titre est une tuerie !

Ambiance plus dance avec un autre vieux titre, Tranquility aux percus TR808 et grosses infra basses. Zen fait son Moby en passant allégrement du chant à la guitare ou au clavier... Retour au dernier album avec un titre Jazz/Rock/Funk surprenant, Joy, suivi, pendant que Fred retourne en coulisse, d'une cover de Depeche Mode The Sun & The Rainfall assez impressionnante. Si la version e-single était plutôt sympathique et bien faite, l'apport d'une section guitare faite décoller le morceau. The Edge (encore lui) faisant le jam avec Gore ?

On redescend un peu pour un titre au climat plus atmosphérique, Heal. Cette fois le groupe nous livre une trip-Pop progressive assez séduisante. Le final aux basses tranchantes et choeurs hypnothiques, le tout illustré de superbes projections, nous emmènent pour ce voyage dans la nuit. Le public fait du bruit, reprenant les choeurs de fin. On continue dans le registre ballade atmosphérique et un retour d'El Lute aux percus, pour un Resign très... relaxant ! Et alors que l'on se sentait preque planer sur un nuage, la tuerie du concert est là pour nous en foutre un en pleine poitrine, Waiting For You. Un duo virtuel avec une certaine Soe_V (par ailleurs au choeurs et auteur de Above The Sky, co-compo de ce Waiting For You), roulement de toms endiablés pour virer au tabla à mi parcours, guitare tantôt mélodique tantôt rythmique wah-wha, break trance qui voit un Zen se libérer totalement et s'affirmer dans son role de performer Rock... C'est comme le vélo, même avec les années, ça ne s'oublie pas !

1er rappel et une surprise, une autre cover de Depeche Mode, Enjoy The Silence. Le groupe s'est basé sur une cover/remix instrumentale produite par un dénommé Stone Cold, par ailleurs co-producteur de l'album des Waiting. Le mélange Percu Latinos/Pop Dance et sons de synthés bizarroïdes est détonnant. Un break de folie ("Tout à l'honneur de Stone Cold, il a quasiment fait tout le boulot sur ce titre" nous précisera Zen avec humilité un peu plus tard) En 2nd et dernier rappel, ils re-joueront Here Comes The Shame & Above The Sky.

C'est avec la sensation d'avoir fait un voyage un peu hors du temps que l'on voit la salle se rallumer. Presque trop court (alors que le concert a duré pres de 2 heures !). On les retrouve en backstage. Accueil chaleureux, tournée pour tout le monde, distribution de CDs... Le contraste entre le Performer tout de cuir vêtu maîtrisant son public et le quasi timide Nicholas, géné par mes compliments, est saisissant. Je ne sais trop quoi penser... Ai je assisté à la naissance d'un truc qui va faire pas mal de bruit ou au chant du cygne d'un énième groupe underground qui a voulu écrire la dernière page de son livre en beauté ? Je penche plus pour la 1ère option. Ce groupe a tout pour réussir : les compos, des textes pas cons (comme quoi on peut écrire intelligemment en anglais), un charisme, une couleur assez unique et puis toutes les qualités requises : de très bons musiciens, humbles mais déterminés, généreux tant sur scène qu'en dehors, soudés... Les Waiting For Words, finalement, n'attendent finalement qu'une chose : Vous !

La setlist : Healed Intro, Travelling Man, High, I'm Afraid Of Americans, Cause I Do Believe, Out Of Breath, Above The Sky, Here Comes The Shame, Tranquility, Joy, The Sun & The Rainfall, Heal, Resign, Waiting For You. Rappel 1 : Enjoy The Silence. Rappel 2 : Here Comes The Shame, Above The Sky.

Neomorpheus


LES VIDEOS
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Ces extraits vidéos sont à titre d'illustration et leur qualité sonore n'est pas représentative du groupe en concert / These small video excerpts are for promotional use only and the low-fi sound is not representative of the band quality in live !


LE CONCERT DE WAITING FOR WORDS




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