Les photos figurant dans cette chronique ne sont pas libres de droit. Pričre de bien vouloir contacter le photographe pour toute utilisation.![]() (Photos couleur et vidĂ©os par Richter, photos N&B et chronique par Renaud) Plus de dix jours de concerts, Ă peu près autant de sites rĂ©partis sur toute l’étendue du Val de Marne et un certain nombre de groupes aux horizons artistiques variĂ©s, le Festival de Marne ne se fiche pas de vous... Une journĂ©e en particulier Ă©tait Ă mĂŞme d’attirer sur place les amoureux de subversion musicale et de bière bon marchĂ©, du punk vieillissant qui sent le gymnase au skater juvĂ©nile tout en baggies et ceintures cloutĂ©es : le samedi 11 octobre. Le parc interdĂ©partemental des sports de Choisy-le-Roi accueillait ce jour Parabellum (qui se souviennent encore de leur première femme), Oberkampf, Subway, Greedy Guts, SuprĂŞmes Dindes, Marcel et son Orchestre (oui da, ceux-lĂ mĂŞme qui chantèrent la vigueur de Dudule) et les Wampas (qui inventèrent le rock n’ roll). L'AMBIANCE ![]() Belle affiche donc, Ă dominante punk / rock alternatif et pleine de promesses, un public souriant, participatif et un clĂ©ment climat qui ne gâchait rien. Sur place : deux chapiteaux (un grand pour les pointures, un moins grand pour les dĂ©couvertes) un accueillant stand de prĂ©vention alcool / MST, un barnum – buvette - salon et des WC de chantiers ultra roots. Belle affiche et belle journĂ©e pour vilipender l’esprit serein et une lueur de facĂ©tie Ă l’œil, le bourgeois guindĂ© et tirer la langue aux forces de l’ordre... Rhaaa, « sous les pavĂ©s ». LE CONCERT DE PARABELLUM ![]() ![]() C’est devant un public qui comptait presque autant de moins de 20 ans que de fans dĂ©jĂ plus mĂ»rs que Schultz, Sven et les autres lancent les premiers accords de Cayenne... Le son est carrĂ©, presque plus rock que punk, et Sven se lance mĂŞme dans quelques soli Ă la limite du hard rock. Etonnant mais entraĂ®nant, Ă tel point que les pogos et slams dĂ©marrent de suite... L’air patelin et dĂ©bonnaire, Schultz en chemise blanche – cravate rouge est tout sourire face Ă un public qui dĂ©jĂ reprend en cĹ“ur « Mooort aux vaches ! Mort aux cooondĂ©s ! » et se permet mĂŞme quelques vannes entre deux titres, dĂ©diant tel ou tel morceau aux pontes de l’industrie du disque... « Saturnin » remet une couche de dĂ©rision et le concert s’achève sur un pot-pourri comprenant, entre autres hymnes « Anarchie en Chiraquie »... ![]() Anecdote, un concert punk demeurant, en dĂ©pit de l’âge des officiants, ce qu’il doit ĂŞtre, avec son content d’évĂ©nements hors-normes, on verra vers le milieu du set un enthousiaste auditeur monter sur scène, se faire ceinturer par les vigiles au terme d’un bref pugilat, tandis que Schultz lâche la gratte pour calmer tout le monde... Un jeune homme aux oreilles bien dĂ©gagĂ©es tentera de participer aux rĂ©jouissances, ce Ă quoi les messieurs de la sĂ©curitĂ© s’opposeront... LE CONCERT DE SUBWAY ![]() ![]() Direction le moins-grand-chapiteau, forcĂ©ment d’autant plus vite rempli que le bar y siège... Sur scène : les quatre demoiselles de Subway y dĂ©livrent une prestation qui vaut tout autant pour l’oreille – un rock aussi puissant que mĂ©lodieux (influences Noir DĂ©sir, Radiohead, PJ Harvey), que pour l’œil – les demoiselles Ă©tant, il faut bien le dire, tout bonnement ravissantes dans leurs pantalons de garçons manquĂ©s et sous leur coupes de cheveux sciemment nĂ©gligĂ©es. On pourra, cĂ´tĂ© musique, apprĂ©cier une reprise de « mourir pour des idĂ©es » de Georges Brassens. Belle prĂ©sence scĂ©nique pour un groupe Ă suivre, Et pas seulement parce qu’elles sont mignonnes... Leur premier album : « Rien ne se voit » est semble-t-il dĂ©jĂ gratifiĂ© de flatteuses critiques et les demoiselles ont dĂ©jĂ une belle expĂ©rience... A l’attention des puristes, sachez que les nanas ont jouĂ© en première partie de New Model Army ! Alors SĂ©verine, Justin, il est comment en backstage ? LE CONCERT D'OBERKAMPF ![]() SĂ©quence nostalgie sous le grand chapiteau : Les membres d’Oberkampf renvoie le punk de la fosse Ă une Ă©poque oĂą il n’était encore pas trop dĂ©fait par la bière - une introspection quasi freudienne, en somme... Une longue introduction plus tard, Oberkampf lance en pâture Ă un public moins dĂ©monstratif (fatiguĂ© ?) son punk au parfum de houblon et de Clash / Sex Pistols, peut-ĂŞtre moins accessible, mais lĂ c’est une question de goĂ»t... Autre anecdote : Ă nouveau un quidam monte sur scène, se voit accorder la parole par le chanteur et dĂ©nonce les suites discourtoises de l’échauffourĂ©e survenue lors du concert de Parabellum... Y avait qu’à pas... hein... LE CONCERT DES SUPREMES DINDES ![]() ![]() ![]() Nouvelle navette vers le petit chapiteau (« le moins grand », oui) et dĂ©couverte enchantĂ©e des SuprĂŞmes Dindes dont le descriptif (des secrĂ©taires qui forment un groupe Ă l’occasion d’une soirĂ©e de CE ?) nous avaient laissĂ©s perplexe... De fait, le spectacle est surprenant : trois secrĂ©taires embourgeoisĂ©es en tailleurs aux chant / guitares et basse et un comptable aux allures de bedeau Ă la batterie... Maquillages criards, boucles d’oreilles grossières et fleurs en plastiques : le tableau est jubilatoire. L’accoutrement vaut son pesant de talons hauts et leur vaut une bonne partie de la sympathie du public, tandis que la musique, punk rock alternatif enlevĂ© en mode majeur, n’est pas moins agrĂ©able Ă Ă©couter... Et puis les textes, de petites perles caustiques (cf. « Petit français »)... La tempĂ©rature monte, la chanteuse se roule par terre, prend la pose, le batteur manque de renverser ses fĂ»ts, et l’impensable se produit : les belles se dĂ©sapent ! Les secrĂ©taires se libèrent, s’affranchissent du joug du patronat et tombent la veste, pour ensuite slamer en soutien-gorge pour le plus grand bonheur des hommes des premiers rangs... A chaque concert son coup de théâtre : l’une des secrĂ©taires Ă©tait en fait un homme ! RafraĂ®chissant, plein d’humour, les SuprĂŞmes Dindes n’ont rien Ă envier en terme de potentiel de sympathie Ă Marcel et son orchestre... D’ailleurs, c’est l’heure... LE CONCERT DE MARCEL ET SON ORCHESTRE ![]() ![]() Un nouvel album dans les bacs - « Tous pour un... Chacun ma gueule », Marcel et son orchestre avaient de quoi sortir l’artillerie, les robes Ă fleurs et les perruques... Dont acte... Une heure de delirium pas très mince, voire franchement gras, mais Marcel annonce la couleur et ne trompe personne... On pouvait d’ailleurs relever dans le public certains efforts de costumes, Ă base notamment... de robes Ă fleurs et de perruques... Punk, reggae, ska, latino, rock, tout y passe et les docteurs ès dĂ©connade s’offrent mĂŞme le luxe de vanner les punks des premiers rangs, insistant sur le fait que l’inconvĂ©nient de ce type de concert, c’est les relents de bière et de transpiration qui montent de la fosse... Les superlatifs affluent et manquent Ă la fois pour qualifier ce type de prestation... Le titre de leur album live convient assez bien : « Youpii, Groovii, Heavii, Crazii, Sexii Show !!! »... Une petite culotte vole sur scène, un fan est envoyĂ© naviguer sur la foule en canot pneumatique, des demoiselles montent sur scène pour y ĂŞtre dĂ©guisĂ©es en fĂ©es... Bref, un spectacle global oscillant entre grimace et satire mais qui n’oublie pas de poser des questions essentielles : « Mais oĂą sont passĂ©es mes pantoufles ? » LE CONCERT DE GREEDY GUTS ![]() Tout Ă Marcel et son orchestre, et craignant de rater le dĂ©but des Wampas, je n’ai pas pu profiter pleinement de Greedy Guts... Notons cependant la prĂ©sence d’un nouvel album - le quatrième - dans les bacs : « Making The Business Bigger ». Sur scène : JĂ©, Nat et Sylvain et leur surf punk assez Ă©nergique pour trouver sa place dans ce festival. Rappelons tout de mĂŞme que le groupe existe depuis 1991 et possède dĂ©jĂ une solide expĂ©rience dĂ©jĂ saluĂ©e dans la presse... Si si si... LE CONCERT DES WAMPAS ![]() ![]() ![]() ![]() Enfin, c’est l’heure de la grand messe du punk – yĂ©yĂ© de Didier « qui est le roi »... Et de fait, on ne sait trop que dire pour ajouter Ă la somme de superlatifs qualifiant dĂ©jĂ ce show tonitruant, mĂ©galo et naĂŻf tout Ă la fois, jouissif et enthousiasmant Ă l’extrĂŞme... Et il peut se le permettre, au vu de sa respectable carrière, parce qu’il y a eu des Wampas avant « Manu Chao » qui, il faut bien le dire, dĂ©clenchera un cĹ“ur Ă l’échelle du chapiteau tout entier... Didier cherche le public, joue avec lui, le traverse en une gigantesque tournĂ©e de bisous pour « Kiss », navigue assis sur une chaise pendant « Les Bottes rouges » (dont il oublie les paroles, mais c’est pas grave), s’assoit tout au milieu, juchĂ© sur un flight case pendant « Papillon » ou pousse la goualante sur les Ă©paules de Schultz passĂ© faire un bisou... Ju-bi-la-toire ! Rendons Ă©galement hommage aux musiciens qui, loin de s’effacer, donnent encore davantage de corps au show de Didier (« qui est le roi », rappelons-le)... « Ce soir c’est NoĂ«l », Didier a la face « Comme un punk en hiver » et nous chante une chanson dont il ne connaĂ®t pas les mots et pour cause : « J’ai avalĂ© une mouche »... Des bisous, de la sueur, Didier mange un micro, ou le lance Ă l’envie, invite les demoiselles Ă monter sur scène pour « Petite fille » et finit en caleçon dans la fosse... En somme, un festival dont cette journĂ©e donnait un respectable aperçu, entre tĂŞtes d’affiche et dĂ©couvertes, dans un cadre agrĂ©able et encadrĂ© avec sourire et efficacitĂ©... Vivement le prochain... Sepul-râle-ment vĂ´tre, Renaud / evil.muffin.666 LES VIDEOS (Clic droit et "Enregistrer la cible sous" conseillĂ© / Right clic and "Save target as" recommended) Ces extraits vidĂ©os sont Ă titre d'illustration et leur qualitĂ© sonore n'est pas reprĂ©sentative du groupe en concert / These small video excerpts are for promotional use only and the low-fi sound is not representative of the band quality in live !LE CONCERT DE PARABELLUM ![]() LE CONCERT DE SUBWAY ![]() LE CONCERT D'OBERKAMPF ![]() LE CONCERT DES SUPREMES DINDES ![]() LE CONCERT DE MARCEL ET SON ORCHESTRE ![]() LE CONCERT DE GREEDY GUTS ![]() LE CONCERT DES WAMPAS ![]() ![]() TschĂĽĂź ! RICHTER Merci Ă Fabien M. de AMB France Musicpour les informations complĂ©mentaires concernant les diverses prestations. |