sun on death

nom réel : Stunyos
genre : Masculin
date de naissance : 22-03-1984
ville / pays : Bennecourt (juste à côté de l'Eure)
Localisation : Yvelines
site web : http://www.hamster-reich.new.fr
aime : En pagaille :

La Musique
La littérature, et en particulier
* Française (Beaudelaire, Hugo, Rimbault, Zola etc ...)
* Anticipation fiction (Asimov, King, Werber etc ...)
* Aventure (Ratenet, Stépanof, Vernes etc ...)
Mes amis
Le romantisme
Affronter l'amour au quotidien
La darkromance (qui selon moi signifie aimer une personne après sa mort mais l'aimer à tel point que l'on se relève pour vivre sa vie et l'affronter dardare afin de lui faire honneur)
La philosophie
La psychologie
L'art scénique
Les personnes sur lesquels je sais que l'on peut compter et faire confiance
Depuis peu : mon don d'extralucidité (que je rejetais auparavant)
Mon travail dans un service de recouvrement pré-contentieux (peut-être est-ce mon esprit sado-torturé)
Ma famille, que j'aime énormément et dont je ne pourrais me défaire
Ma belle-famille que je commence à apprécier et dont le sentiment il faut croire est réciproque
Les plaisirs simples tels que :
* Se lever le matin et embrasser son amour
* Boire un verre entre potes sans ce poser de questions
* Faire connaissance de personnes dans le même esprit que soi et persevérer dans un forum sur lequel tu es plus ou moins apprécié pour les trouver
* Boire un thé glacé à la fraise
* Chanter (faux) sous la douche
Prendre le temps de vivre
Avoir de l'argent pour vivre et non pas l'inverse
Profiter de chaque instant présent
Le peu de personnes du meow que j'ai rencontré IRL et que j'apprécie beaucoup (et il faut croire que c'est reciproque)
Le vert
La vie

 
n'aime pas : En pagaille :

Le Racisme
L'hypocrisie
La violence
La pseudo dark-romance qui se dis être romantique dans la mort absolue (et du coup tout laisser tomber lorsque son amour tombe dans le noir absolu de l'immense infini)
Les discutions politiques tant que religieux
Rever à quelquechose puis atterir...
Esperer
Dormir (c'est une perte de temps)
Rester chez moi
La vulgarité
Les Gogoths
L'orgueil
Le narcissisme
Les mecs qui s'approchent de Lady_Aphrodite (Je suis extrémement jaloux)
Les dépenses d'Etat inutiles
Payer des impôts
Faire confiance à des gens qui n'attendent que ça pour te trahir
Les "faux-amis"
Les profiteurs
Les "greluches" qui te draguent et, tu as beau leurs expliquer en long en large et en travers qu'elles ne t'interressent pas, elle persistent et signent!
Les extrémistes

Enfin pardessus tout
Les gens qui penses que notre société n'est uniquement composée que d'extremums !
 
Groupes préférés : Beaucoup de groupes et de styles différents parmis lesquels j'ai répértorié par ordre alphabétique ceux que j'écoute le plus:

And Also the trees
Angalys
Bauhaus
Blutengel & Tumor
Building
Christian Death
Cinema Strange
Covenant
Dark Sanctuary
Das Ich
Dead Can Dance
Depeche mode
Die Form
Dream Ever
Einsturzende
Elend
Front 242
Grosh
Helium Vola
Immemoria
Indochine
Jacquy Bitch
Joy Division
L'âme immortelle
London After Midnight
Lux Incerta
Marilyn Manson
Marquis de Sade
Neubauten
Neva
Nine Ich Nalls
Pitbulls in the Nursery
Rammstein
The Cure
The Sisters of Mercy
The Virgin Prunes
This Mortal Coll
VnV Nation
Zeromancer
 
Remarques : Je fais des gros bisous à tous ceux qui en veulent

Et particulièrement à des ami(e)s proches que j'affectionne tout particulièrement :

Agent-smith
Borderline
CrazyDark
Devilicious
Morphée
Webalexxx


Autre chose Y Hamster Reich Y


UTOPIE
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« Les Hommes naissent libres et égaux … »
Oui mais l’homme n’est le centre que de son propre ego
Dès le plus jeune âge être conditionné pour aimer
Car l’Amour n’est certes qu’une histoire d’humanité
Dès le plus jeune âge, rangés deux par deux, main dans la main
Sans conscience, sans volonté, tendre la main à quelque malin

Réveillez-vous ! Nous vivons dans une société qui nous bouffe
Aimes ton prochain car tu te le dois
Si tu n’adhères pas, tu ne passes que pour louf
Soignes ton image dans ce monde où les maîtres de l’irréel sont rois.

Une chimérie est éternelle
Ce monde de mensonge où la vie y est si belle
Il ne faut y toucher, les valeurs bien fondées, ancrée
Traditions sur lesquelles nous sommes conditionnés
L’utopie serait de pouvoir choisir la vie que l’on désire
La vie est telle que l’on ne fait que naître pour mourir

Peuple d’illusionnistes
Où une norme définie fait que passent pour fous les hédonistes.
Certains croient que la vie pourrait être autre chose
Mais aux yeux de tous il est trop tard donc personne n’ose
Agir et changer cette ****** de société qui nous bouffe
Modifier toutes les valeurs qui chacun le sais nous bouffent

Tout ceci n’est qu’Utopie
Mais au fond ne rêvons nous tous pas de ceci
Un monde meilleur ne serait-t-il pas une utopie
Certes ! NOTRE UTOPIE !!



(c) Stunyos 2005 - Monde futuriste








UNE ATTAQUE IMPROBABLE
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Je ne peux pas vous dire que je n’ai pas eu peur. J’ai même eu très peur.
Il est vrai que je n’avais encore jamais été mêlé à un de ces événements dramatiques au cours desquels la vie de ceux qui en sont les acteurs se trouve comme suspendue à un fil ténu.
Il y eut d’abord cette grosse secousse, dans l’instant même où Meteniet, le spécialiste des radars, venait de pénétrer dans la cabine de commandement.
Meteniet ouvrit une bouche ronde au milieu de sa grosse tête ronde et chauve. Il resta pendant deux ou trois secondes, comme nous tous, incapable de proférer une parole. Puis il balbutia :
- Sur le radar… A l’instant… Trois astronefs… Qui doivent être des destroyers Brimaux…
- Un peu tardive, votre communication, lança le commandant Pierre Guinard d’une voix sèche…
S’il avait eu le moindre doute, nos adversaires se sont chargés de le dissiper…
Sur quoi le commandant, très calme en apparence, se mit à lancer des ordres à ceux qui se trouvaient là, et dont les réactions furent immédiates, même s’ils n’étaient pas encore revenus de leur émotion.
Aucun de ces ordres ne me concernait. Je n’étais ni un des officiers de l’équipage, ni un des chefs du groupe de défense de notre astronef. Je n’étais que le sous-directeur de la mission scientifique qui se trouvait à bord du Blatix.
Je pensais avec colère :
- Les Brimaux ! Cette guerre insensée !
Mais je n’aurais jamais pu croire que notre vaisseau, qui n’avait été construit que pour les explorations lointaines, en subirait directement les effets. Nous naviguions dans une portion de l’espace où il était hautement improbable qu’une rencontre pût avoir lieu. Cette improbabilité était m^me si grande que depuis que nous avions quitté la base de Cap Canaveral, les deux torpilleurs spatiaux qui nous avaient servi d’escorte avaient cessé de nous accompagner.
Et maintenant nous étions attaqués !
En fait, je n’avais commencé à comprendre ce qui se passait que lorsque Meteniet, l’homme des radars, était entré dans la cabine et avait parlé des destroyers ennemis.
La secousse que nous avions ressenti, bien que très nette, au point que divers objets étaient tombés sur le sol de la cabine et que j’avais dû faire un effort pour ne pas perdre l’équilibre, n’avait pas été d’une violence extrême, et ne s’était accompagnée d’aucune explosion. J’avais cru tout simplement que, malgré les écrans protecteurs, le Blatix avait heurté dans sa course quelque corps céleste.
Outre le commandant, il y avait dans la cabine Jérôme Le Tellier, son second, Nicolas Berdier, le chef navigateur, le major Olivier Pellard, chef du détachement militaire qui était à bord, le capitaine Vincent Noiret, d’autres officiers, et moi-même. Mais les ordres que lançait Pierre Guinard ne me concernaient en aucune façon. Je n’étais qu’un témoin fortuit de ce qui se passait dans la grande cabine de commandement.
Lorsque j’eus compris que nous étions en péril, je m’efforçai de faire bonne contenance, et je crois que j’y parvins. Je n’en admirais pas moins le sang-froid du commandant. Je me demandais si, à sa place, j’aurais été capable, comme lui, de donner des ordres sur un ton aussi précis, d’une façon aussi rapide – exactement comme s’il s’était agi d’une manœuvre routinière.
Jusqu’à cet instant, j’avais toujours eu une légère prévention à l’égard de Pierre Guinard. C’était un homme courtois, de belle prestance, mais assez distant et très sobre de paroles. Un homme taciturne, qui ne semblait pas avoir beaucoup d’amis à bord.
Il possédait en tous cas les qualités d’un chef.
Tout se passait très vite. Ceux à qui il venait de donner des ordres ou bien quittaient la cabine – dans laquelle d’autres officiers faisaient irruption – ou bien se précipitaient vers les appareils d’intercommunication pour transmettre les consignes.
Des voyants s’allumaient sur un panneau. Jérôme Le Tellier, le second, manipulait des leviers, recueillait des messages parvenant d’autres points du grand astronef, donnait lui-même des ordres à certains services de l’équipage dont il avait plus particulièrement la charge.
J’entendis un bruit sourd. Notre vaisseau fut de nouveau ébranlé, mais pas de la même façon que la première fois. Je me demandais si nous avions été de nouveau atteints par quelque projectile ou quelque décharge radiante. Je n’osais pas interroger le commandant. Ce fut Nicolas Berdier, notre chef navigateur, qui me renseigna :
- Non, me dit-il. C’est notre première riposte. Ce que vous venez de percevoir, c’est la vibration du départ de nos ondes énergétiques. Je crains toutefois que nous ne soyons encore beaucoup trop loin de l’adversaire pour qu’elles atteignent leur but.
- Nous avons peu de chance de nous en tirer, n’est ce pas ?
- Nous n’avons qu’une seule chance. C’est de plonger à temps dans le sub-espace. Si nous y parvenons avant d’être trop gravement touchés, nous serons à l’abri. Mais le passage dans le sub-espace – que le commandant a ordonné en priorité – demande une préparation de huit à dix minutes en mettant les choses au mieux.
- Il est donc possible, dis-je d’une voix qui tremblait un peu, que nous soyons tous morts dans un bref instant ?
- C’est fort possible. Mais j’espère que nous nous en tirerons. Excusez-moi. Il faut que je regagne mon poste… Car je vais avoir beaucoup à faire.

*
* *

L’idée de mourir ne me plaisait pas. C’est une idée pourtant, que j’aurais été capable de considérer sans panique, sans effroi démesuré, s’il n’y avait pas eu Béatrice qui, en ce m^me instant, se trouvait à l'autre extrémité du grand astronef, dans le service biologique te médical.
Toute ma chair se révulsait à la pensée qu’elle pût mourir, elle.
Je regardai machinalement ma montre. L’aiguille des secondes semblait galoper.
Si la chose avait été possible, j’aurais couru comme un fou le long des couloirs de l’astronef pour rejoindre Béatrice, la prendre dans mes bras, lui dire que je l’aimais – ce que je n’avais encore jamais fait, bien que je fusse à peu près sûr qu’elle m’aimait, elle aussi.
Mais parvenir jusqu’à elle m’était maintenant interdit. Je n’aurais même pas pu regagner ma propre cabine. Un des premiers ordres que le commandant avait donnés était de fermer toutes les cloisons étanches et blindées qui séparaient les unes des autres les multiples installations que comportait l’astronef, afin que les effets d’un coup porté à la coque ne retentissent pas sur les autres parties du vaisseau. La dernière cloison s’était fermée après le départ des chefs militaires.
Je n’ignorais pas, depuis que nous avions quitté la base de Cap Canaveral, que si nous étions attaqués, nous n’aurions d’autre ressource que de disparaître dans le sub-espace. Mais personne à bord, y compris le commandant, ne croyait à une telle éventualité.
Le Blatix, notre astronef, était un magnifique et énorme vaisseau de trois cents mètres de long, et qui avait à son bord plus de deux mille personnes, mais ce n’était pas, je le répète, un vaisseau de guerre. Il avait bien été équipé, pour la mission que nous accomplissions – et qui, d’ailleurs, se situait fort loin des zones habituelles de combat – de quelques batteries atomiques, de quelques projecteurs radiants et de quelques autres engins de destruction qui pouvaient nous permettre de tenir quelques instants en respect des adversaires peu nombreux, mais qui étaient absolument insuffisants pour nous assurer une victoire.
Une nouvelle secousse, de même nature que la première, et plus forte, fit perdre l’équilibre à ceux d’entre nous qui n’étaient pas assis. J’avais réussi à m’accrocher au dossier d’un fauteuil fixe. J’aidai à se relever Benoît Davenet, le jeune secrétaire du commandant, qui était depuis un instant dans la cabine, et qui était tombé à la renverse. Il eut un pâle sourire et me dit :
- Ca commence à devenir sérieux.
- Qu’est ce que c’est exactement ? Lui demandai-je. Un projectile qui a frappé notre coque ?
Ce fut le commandant qui me répondit :
- Non, Loiret. Nous n’en sommes pas encore là. Mais ça ne va pas tarder. Les deux secousses que nous avons enregistrées ont été provoquées par des flux radiants qui n’endommagent pratiquement pas notre vaisseau, mais qui modifient quelque peu sa trajectoire, qui le désoriente en quelque sorte, et qui le gênent pour riposter. Nos adversaires sont encore trop loin pour user d’autres moyens… Mais ils se rapprochent de nous…Ils savent – s’ils veulent nous avoir – que pour eux aussi les minutes comptent terriblement… Car ils n’ignorent pas que nous allons plonger dans le sub-espace.
- Je suis navré, dis-je, de ne pouvoir vous être d’aucune utilité.
Il eut ce qui pouvait vaguement ressembler à un de ses très rares sourires.
- Oh ! Fit - il, cela n’a aucune importance… Moi-même, je n’ai maintenant plus rien d’autre à faire qu’à attendre…
Il regarda l’horloge, puis un des carrés lumineux sur lequel oscillait une sorte de graphique.
- Dans sept minutes exactement, reprit-il, nous entrerons dans la nuit du sub-espace, si nous sommes encore vivants et si notre appareillage fonctionne encore. Les trois vaisseaux ennemis – et c’est une chance – suivent la même trajectoire que nous, autrement dit, ils nous poursuivent. Ils ont dû de lancer dans notre sillage et nous expédier un premier flux énergétique dès qu’ils nous ont aperçus. S’ils nous avaient abordés de face ou sur le côté, ils nous auraient démolis rapidement, car ils auraient été sur nous en moins d’une minute. Mais ils nous rattrapent peu à peu, car ce sont des destroyers ultrarapides. Nous savons maintenant que, dans quatre minutes, ils seront assez près de nous pour user de leurs armes atomiques. Nous aussi des nôtres, bien entendu, et même avec un petit avantage, car ils viendront à la rencontre de nos projectiles. Mais la puissance de tir de chacun d’eux est incomparablement supérieure à la nôtre… Dans moins de quatre minutes, le feu d’artifice va commencer. Il y aura donc trois minutes critiques. Trois minutes seulement. Mais en trois minutes, il peut se passer beaucoup de choses…
Pierre Guinard parlait sur le ton de la conversation, comme si nous avions été dans un salon, devant une tasse de thé.
J’avais le cœur horriblement serré. Je pensais à Béatrice.
Je demandai brusquement :
- Me permettez-vous, commandant, d’utiliser votre interphone ?
Il eut l’air un peu surpris, mais me dit :
- Je vous en prie, Loiret.
Je me fis brancher sur le laboratoire de Béatrice Minnier, au service biologique. La chère voix, aux modulations chantantes et douces, vint caresser mon oreille.
- C’est Hugo Loiret, dis-je.
- Oh ! Hugo ! Je suis heureuse de vous entendre. Je vous ai appelé dans votre cabine il n’y a pas une minute. Mais vous n’y étiez pas, et je ne savais pas où vous joindre…
- Pas trop peur ? Demandai-je.
- Un peu si… Enfin, pas trop… Vous entendre me fait du bien… Tout va se terminer au mieux, n’est ce pas ?
- Mais, oui… Dès que nous serons dans le sub-espace, c’est à dire dans quelques minutes, j’irai vous voir. A tout à l’heure, Béatrice.
- A tout à l’heure… Je vous attends impatiemment.
J’avais eu envie de lui crier dans l’interphone :
- Béatrice, je vous aime !
Je l’aurais fait si j’avais été seul dans la cabine. Un sentiment de pudeur, de respect humain m’en empêcha. Pourtant, j’aurais été si heureux de l’entendre me dire : « Moi aussi, je vous aime ! »
Je sentais que si je devais mourir dans un instant, ma mort serait plus douce avec une telle certitude.
Je regardai la pendule. Plus qu’une minute et demie avant l’instant critique. Le commandant enfonça un bouton dans le tableau de bord. Au-dessus de celui-ci, un écran s’illumina, puis s’assombrit. Je vis apparaître les étoiles, et trois points plus gros et plus brillants qu’elles.
- Regardez, Loiret, me dit le commandant. Ce sont les trois destroyers qui nous poursuivent. Cet écran est un écran de vision directe, branché sur des télescopes électroniques. Ils ne sont guère plus qu’à deux cents kilomètres de nous.
L’interphone s’anima. Je reconnus la voix du major Olivier Pellard.
- Je lâche nos missiles atomiques dans quinze secondes comme convenu, commandant ?
- D’accord.
L’instant d’après, il y eut dans l’astronef une vibration profonde, qui marqua le départ des engins.
Dix secondes plus tard, la voix de Meteniet, le chef des radars, se faisait entendre :
- Ils ont lâché une première salve de douze missiles. Mais les plus proches ne passeront qu’à un kilomètre de nous…
- Merci, Meteniet.
- J’espère, m’écriai-je, qu’ils continueront à tirer aussi mal jusqu’à ce que nous soyons dans le sub-espace.
Pierre Guinard me jeta un bref coup d’œil.
- N’y comptez pas trop. Il y a toujours une marge d’incertitude, même avec les engins téléguidés. Mais ils vont rectifier le tir et nous prendre dans un faisceau de projectiles dont quelques-uns, nécessairement, atteindront notre vaisseau. Tout ce que nous pouvons souhaiter de mieux, c’est qu’aucun des organes essentiels du Blatix ne soit atteint… Ne restez pas debout… Préparez-vous au choc, qui sera sans doute rude…
Je me laissai tomber sur un siège. Tout se passa alors très vite.
Jusqu’à cette minute, je n’étais pas parvenu réellement à haïr les Brimaux que je connaissais bien, et parmi lesquels j’avais eu autrefois beaucoup d’amis. Mais je sentis monter en moi un sentiment qui commençait à ressembler à de la haine.
- Regardez ! S’écria Benoît Davenet en nous montrant l’écran lumineux. Un de nos missiles a touché un de leurs vaisseaux.
- Oui, fit le commandant. Un bon point pour nous. Mais cela ne changera pas grand-chose à la situation.
Il n’avait pas achevé cette phrase qu’une violente secousse – nettement plus brutale que celles que nous avaient causé les flux énergétiques – ébranla notre astronef. Il y en eut une seconde, puis une troisième, puis d’autres encore, presque coup sur coup, tandis que quelques-uns des voyants du tableau de l’interphone installé sur une paroi de la cabine s’animaient. Benoît Davenet prit les communications.
Une voix calme dit :
- La section 74 de la coque a été touchée mais a résisté.
Une voix haletante suivit :
- Section 19 de la coque atteinte et certainement perforée. Les occupants du laboratoire de minéralogie qui se trouve juste derrière ne répondent plus.
Une autre voix encore, rauque et angoissé :
- Un point d’impact au niveau d’une des cuisines de l’équipage, section 34. Pas de réponse de ceux qui étaient dans ce secteur. Ils ont dû être tués.
En moins d’une demi-minute, nous apprîmes ainsi qu’il devait également y avoir des morts et des blessés dans un des postes de contrôle des batteries atomiques, (celle-ci, pourtant, continuait de tirer), dans une des soutes à vivres, dans une série de six cabines occupées par des membres de la mission scientifique dont j’étais le sous-directeur, dans un transformateur électrique, dans un des laboratoires de chimie…
- Encore quinze secondes et nous passons dans le sub-espace, dit le commandant d’une voix ferme.
Je ne quittais pas ma montre des yeux.
Je comptais les secondes. A la douzième exactement, il y eut une secousse effroyable. J’eus l’impression que notre astronef se fendait en deux, que c’était irrémédiablement la fin, que nous avions été frappés à mort trois secondes avant d’échapper au péril. J’eus le temps de penser désespérément à Béatrice.
Puis-je perdis conscience…



(c) Stunyos 2005 - Blatix










IL FUT UN TEMPS
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Marphlie et Fab se promenaient main dans la main tout en s’embrassant de temps à autre dans le creux du cou. Tels deux gamins, qu’ils n’étaient pourtant déjà plus, ils laissaient leurs mains se balancer, tout en chantonnant. Fab soufflait à l’oreille de Marphlie, qui trouvait cela énormément désagréable et le lui faisait remarquer, mais quand bien même, il continuait. Il adorait embêter sa compagne et d’ailleurs son proverbe préféré n’était autre que : « qui aime bien châtie bien ».
Les alentours étaient d’une verdure chatoyante, on sentait le pin, bien que l’on ne puisse pas grâce, ou à cause, des roches aux alentours apercevoir la moindre cime de conifère. Bien que nos deux tourtereaux se trouvaient dans un endroit paradisiaque et enchanteur, On pouvait y noter un léger bémol, le temps. L’humidité emplissait l’air peut être étais-ce l’eau des cascades à deux pas d’ici qui ruisselait jusque dans la rivière en face de nos deux amoureux qui elle même se jetait dans un lac un peu plus loin, mais il est plus probable que cela vienne de la brume matinale qui durait en fait beaucoup plus que la matinée. Aux environs de l’heure du déjeuner, une bise se levait même avec un air glacial auquel nul ne pouvait en le sentant passer sentir quelque frisson.
Marphlie était une très belle femme et en plus d’être belle elle savait chassé. Ainsi Fab était plus que comblé de bonheur, il avait trouvé une compagne pour laquelle il avait des sentiments, choses importante pour Fab (Contrairement aux autres desjokiens) qui était futé, savait nourrir la famille, était belle et cultivé en plus de ça. Fab lisait beaucoup, il dépensait une fortune dans le rachat de parchemins que les divers moines, bardes ou bien marchands un peu moins honnêtes amenaient au village. Fab était mineur d’or, tout comme son père et son grand-père. Et avoir trouvé Marphlie était pour lui une aubaine car pendant qu’elle chassait pour nourrir la famille, il n’avait pas à le faire, du coup il en profitait pour exploiter un peu plus sa mine. Il n’était pas obsédé par son travail mais il aimait tellement la culture, et celle ci coûtait tellement cher en cette époque qu’il devait se sacrifier et travailler de l’aube au crépuscule. Marphline travaillait toute la journée à la chasse, afin de nourrir sa famille déjà, et afin de troquer quelques gibiers contre d’autres présents auprès des personnes qui ne savaient pas chasser pour pouvoir quelquefois se nourrir d’autre chose que de viande.



(c) Stunyos 2005 - et la planete nouvelle arriva










RENDEZ-VOUS
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Je m'avance seul dans l'air glacé de l'hiver. Mes pieds sont cachés par une brume qui semble ramper sur le sol durci par le gel. Les tombes sont couvertes d'une couche de givre qui leur donne une allure encore plus imposante et froide qu'à l'ordinaire. Et pourtant j'aime cet endroit. Au fur et à mesure que je marche vers le centre du cimetière, les bruits de l'extérieur s'atténuent et le silence grandit.

La nuit vient de tomber et la lune qui se lève permet seulement de distinguer les silhouettes des tombes qui se dressent tels des êtres pétrifiés. Depuis la mort de ma bien-aimée je viens tous les soirs lui rendre hommage en étant à ses côtés.

Parfois elle vient et réconforte mon coeur assailli par la douleur. Et ce soir je sens qu'elle se rapproche. Je commence à distinguer sa silhouette frêle et vaporeuse qui se lève de la brume. Lentement le corps prend forme et je reconnais à présent son visage. Elle me sourit et me tend la main. Elle tient une rose dont les pétales sont blanchis par l'hiver. Nos mains se touchent délicatement tel un souffle.

L'apparition s'éloigne doucement. Ai-je rêvé ? La nuit est tombée à présent et alors que je m'apprête à repartir j'entends comme un souffle qui me dit "je t'aime". En regardant sa sépulture je vois alors, posée sur le marbre noir, une rose aux pétales gelés.

Ce soir encore elle est venue et je sais qu'elle m'attend. Je ne sais quand je la rejoindrai mais elle m'attend. Notre amour est éternel et chaque rendez-vous que nous nous donnons m'en apporte la preuve.

Je repars dans l'air glacé laissant derrière moi ce jardin de pierre où repose mon amour.



(c) Stunyos 2004 - Amour










PROMENADE
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J'aime ces nuits noires lorsque aucune lumière ne vient éclairer les rues de la ville. Ces rues si animées la journée sont alors si calmes et si vides que mes pas résonnent comme dans le hall d'une usine désaffectée. Aucun bruit autre que mes pas ne trouble le silence de la rue dans laquelle je marche.

Parfois je m'arrête pour me laisser envelopper par cet angoissant silence. Il me semble alors que des ombres glissent le long des murs et s'évanouissent au coin des rues désertes. Des bruissements aussi subtils que des frottements de tissu ou que la course d'un chat se font maintenant entendre. Je ne sais dire s'il s'agit d'ombres ou de créatures profitant de mon arrêt pour se rapprocher et m'observer. Je veux plutôt penser que ces bruits sont permanents mais que le son émis quand je marche par le choc de mes talons ferrés sur le bitume les couvre alors.

Une sorte de terreur glacée envahit mon être tout entier. Je me mets alors à penser aux terribles chiens de Tindalos, ces créatures infernales qui passent de leur monde au notre à travers les angles des constructions humaines.

Et si ce n'était pas un mythe ? Pour conjurer cette funeste impression, je me remets à marcher et inconsciemment j'accélère mon pas. Je me concentre sur mon chemin mais je ne peux empêcher mon regard de fouiller les murs sombres dont les recoins sont rendus invisibles par la nuit et d'où il me semble que quelqu'un ou quelque chose peut surgir à chaque instant.

Et si ces courants d'air glacés que je sens de temps à autre étaient des esprits désincarnés errants dans ces rues désertes à la recherche d'un lieu jadis aimé ?

Je distingue à présent ma maison au bout de la rue et ces sombres et inquiétants sentiments s'estompent. J'arrive essouflé à la porte et je réalise alors que j'ai couru. La peur disparaît totalement lorsque je rentre dans le hall. C'est d'ailleurs toujours à ce moment de ma promenade que je décide de la recommencer le lendemain ...



(c) Stunyos 2004 - Sentiers romantiques










LA DERNIERE DANSE
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Ces deux êtres s'aimaient avec une intensité rare. Leur amour était né lors de leur première rencontre. Depuis ce temps, il n'avait cessé de progresser. Leur nom était le signe d'un lien puissant qui devait les unir à jamais. Lui s'appelait Adam, elle s'appelait Eve. Le hasard, le doigt de Dieu, la fatalité ? Nul ne saura jamais ce qui causa leur rencontre.

Leur rencontre s'était produite dans une salle de danse. Ce genre de salle où des personnes de tous les âges viennent pour apprendre à mieux dominer leur corps ou tout simplement à répéter ces gestes qui leur avaient permis d'avoir du succès dans leur jeunesse.

Adam venait de s'inscrire. C'était son premier cours. Il était fasciné par la valse. Cette danse si romantique à ses yeux qu'elle symbolisait à elle seule la différence entre les humains et les animaux, entre la grâce et la bestialité.

Eve en était à son deuxième cours. Elle aussi ne vivait que pour la valse. A son âge les jeunes filles préféraient pourtant le rock ou la salsa, mais elle se voyait en princesse dansant au bras de son prince.

Leur première valse ensemble eu un effet extraordinaire. Leur professeur fut stupéfaite de voir à quel point ils s'entendaient. Chaque pas de l'un collait à celui de l'autre. Chaque geste du bras, mouvement de hanche ou du buste s'accompagnait invariablement de son correspondant chez l'autre danseur.

Cours après cours ils progressèrent et chaque minute qu'ils passaient à danser ensemble semblait les rapprocher imperceptiblement. Lorsqu'ils tournoyaient ensemble, on avait l'impression de ne voir qu'une masse gracieuse et fluide tourbillonner dans l'air. Leur vie aussi les faisait se rapprocher chaque jour davantage. On les voyait partout ensemble. Pas une soirée, pas un repas, pas une sortie où l'un venait sans l'autre. Adam avait même quitté son travail pour passer sa journée auprès d'Eve.

Cela faisait exactement trois ans qu'ils s'étaient rencontrés. Adam décida d'inviter Eve au bal de l'Empereur, à Vienne en Autriche. Comme si elle s'était attendue à ce cadeau, le plus beau qu'on lui avait jamais fait, elle enserra Adam et ils restèrent ainsi unis pendant plusieurs minutes. En se séparant, un cri déchira le silence dans lequel leur baiser les avait plongés. Une partie de la peau du cou et de la joue d'Eve s'était comme arrachée. La joue d'Adam contre laquelle quelques instants plus tôt, celle d'Eve était collée, était également comme irritée et des traces de brûlures étaient visibles sur son cou.

Mais les jours passèrent et cet incident fut rapidement oublié. La date du bal de l'Empereur approchait et ensemble, ils faisaient tout pour que cette nuit soit la plus belle de leur vie.

Puis vint le jour du bal.

Dans la salle immense et couverte de lustres brillant de mille feux, des centaines de passionnés et d'amoureux de la valse étaient attablés, échangeant des informations ou des histoires sur la valse. Adam et Eve étaient silencieux. Assis l'un en face de l'autre, ils se regardaient. Personne n'osait les déranger. Seule l'intensité de leurs regards montrait qu'une réelle passion les dévorait. Ils attendaient que les douze coups de minuit sonnent, que l'Empereur et son Impératrice ouvrent le bal pour aller sur la piste de danse. Cette nuit était la leur, elle était celle de leur Amour.

Les douze coups de minuit sonnèrent. Tous les regards se tournèrent vers le haut de l' escalier d'où descendaient majestueusement l'Empereur et l'Impératrice. Puis vint la musique. Si douce et si intense à la fois qu'Adam et Eve se levèrent comme en transe. Ils se dirigèrent vers le centre de la salle. Leur accord était si parfait, leur entente semblait si exceptionnelle que beaucoup de couples s'arrêtèrent de danser pour les regarder.

Au fur et à mesure que la musique prenait de l'ampleur, leurs corps semblaient se fondre l'un dans l'autre. Ils tourbillonnaient et bientôt on ne vit plus qu'un mouvement. Ils n'avaient jamais aussi bien dansé. Leur union n'avait jamais été aussi parfaite. Soudain on entendit un cri. Une femme se tenait la bouche d'un main et de l'autre désignait le sol au-dessus duquel le couple semblait voler. Une flaque de sang venait de se créer sous les deux amants. Mais le tourbillon ne s'arrêtait pas. Au contraire, il semblait s'accélérer. Plus les mouvements de la valse s'intensifiaient, plus ils tournaient, plus leur danse semblait parfaite, plus la flaque de sang grandissait.

Puis la musique prit fin. Un cercle de curieux s'était formé autour de cette scène terriblement belle, celle d'un couple parfait qui venait d'exécuter la danse parfaite. Telle une masse le couple s'effondra sur le sol, faisant gicler du sang alentours. Un silence insoutenable suivit.

Un médecin appelé en urgence se précipita sur le couple. Il se retira, livide. Avec une voix blanche il demanda d'appeler les secours. Lorsque ceux-ci arrivèrent, ils n'en crurent pas leurs yeux : il n'y avait devant eux qu'une forme étrange, une sorte d'androgyne parfait. Les deux corps avaient fusionné pendant cette danse qui avait été leur dernière danse.

Leur amour les avait conduit à ne faire plus qu'un. La fusion de leurs corps n'était que la suite logique à la fusion de leurs âmes.



(c) Stunyos 2003 - Vivons de vie










LE BAISER
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Son visage délicat et fin s'approche lentement de celui de son amant. Avec grâce, ses yeux se ferment comme pour lui permettre de se concentrer sur son sens du toucher en cet instant unique. Plus aucun bruit ne peut à présent la déranger. Ses joues rosissent légèrement et le battement des veines de son cou s'accélère imperceptiblement.

Elle n'entend plus rien, ne voit plus rien, ne sent plus rien et est toute entière à ce baiser. Et puis, enfin, arrive ce moment tant attendu, mais en même temps tant craint car il scelle la fin d'une amitié et le début d'un amour qui, peut-être ne sera qu'éphémère. Mais qu'importe. Cette seconde est tellement pleine de bonheur et de plaisir ...

Sa bouche s'entrouvre légèrement, laissant apparaître les dents brillantes de désir. Puis les lèvres des deux amants se touchent. A un premier moment d'arrêt, comme si la tension trop forte les empêchait d'aller plus loin, succède un intense échange entre ces deux êtres débordant de passion et de désir l'un pour l'autre.

Mais ce n'est qu'elle que je vois, elle que j'ai jadis aimée, elle qui m'a tant donné et elle que j'ai trahie. Ce baiser, je le ressens amèrement car il hante mes nuits depuis que je l'ai retrouvée.

La mort devait nous séparer et mettre un terme à tant de peines et de chagrins, mais elle est revenue. Son âme a survécu aux passages et elle est là, devant moi.

Son amant et elle s'aiment et se désirent. Je le ressens car mon âme et la sienne sont si intimement liées que je peux connaître chacun de ses désirs et chacun de ses doutes.

Elle est devant moi et je me rappelle. Tout me revient en mémoire à présent. Mon âme me renvoie tous ces sentiments d'alors et me montre à quel point j'ai pu la faire souffir car ce que je ressens en la voyant n'est que tristesse et douleur.

Aujourd'hui c'est à mon tour de souffir car je revois ses yeux marrons, presque noirs et si durs au moment où ils l'ont emmenée au bûcher. Ces yeux plein d'incompréhension et de haine. Pardonne-moi car je n'ai pas osé t'aider et t'ai trahie, te laissant souffir et mourir par ma faiblesse.

Aujourd'hui tes yeux sont plein d'amour et de plaisir, mais ils ne me regardent pas ...

Telle est ma destinée : aimer, trahir et souffrir.

Mais je te protègerai et t'aiderai, dans l'ombre. Et peut-être qu'un jour, ce baiser sera pour moi ...



(c) Stunyos 2003 - Deux âmes


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